Après avoir accueilli Luce, le groupe des jeunes orphelins surnommé les Lulus en raison des deux premières lettres de leur prénom, recueille un adulte. Un soldat allemand vient en effet les rejoindre dans le bois et les aider à survivre. Il va leur apprendre beaucoup, à grandir, mais aussi à mieux se rendre compte qu’en cette année 1915, autour de leur cachette miraculeusement préservée, la guerre est partout, sur terre et dans les airs, et qu’elle peut frapper n’importe quand et n’importe qui. Le dessin et la narration sont toujours aussi sensibles, crédibles dans les dialogues et les interrogations d’enfants. Le dessin a en partie évolué perdant un peu de sa naïveté du premier tome, pour s’affiner, s’affirmer au contact des évènements narrés. Les couleurs semblent plus sombres et la forêt se vit à deux niveaux, à la fois refuge et tombeau. Une belle histoire d’enfance et de passage vers l’adolescence avec l’irruption dans ce tome 2 de la réalité dans l’Eden des Lulus.