Tout est urgence dans cette BD, tout va très vite, à l’allure folle d’un bolide transportant de la drogue, un « go fast » dont PACI, le héros, semblait être un as. Les dessins eux-mêmes, dans leurs lignes, leur approche allant à l’essentiel, semblant de cette trempe, de la vitesse, de l’éternel mouvement pour donner un rythme endiablé au récit. Et le diable, la tentation, l’avidité, l’appât du gain sont partout, comme autant de pièges tendus à cet ex taulard en liberté conditionnelle qui peine à passer à une autre vie. Pacifique est son nom, comme une incantation de ce qui aurait pu être et n’est pas. Car dans la vie de Pacifique il faut se battre, ne serait-ce que pour se ranger des voitures. Le scénario à 370 à l’heure allié à un dessin distordu comme une vie éparpillée à reconstruire, nous propulse dans la vie et les ennuis de Paci. Cela démarre fort mais attention à ne pas confondre vitesse et précipitation pour savoir durer.