En bref : fable sur la parité Présenté comme un conte avec ses codes, dont les répétitions de texte et de situation, dans la réception des mages ou ses évènements cycliques, ce récit n’est pas pour les jeunes enfants. Il port sa part d’enchantements, certain de cruauté, d’autres d’amour. Il fait rêver et s’émouvoir, il ouvre les yeux si nécessaire sur la cruelle vanité des hommes et la force d’amour et d’à propos des femmes. Le dessin porte en lui cette atmosphère magique et intrigante, avec des couleurs sombres. Un parti pris de grisaille des corps et des vies, de lent vieillissement naturel d’un roi qui engendre sa folie, que rien n’arrête, dans une vie où s’éteignent les lumières des peaux et corps de ses enfants. En ce sombre royaume, les auteurs présentent une sombre fable, dont la morale est on ne peut plus actuelle et réaliste. Beau, bien écrit, illustré avec force, un récit à lire et à méditer.