Goya, personnage hors normes tant par son caractère (si on en croit sa biographie) que par les œuvres qu’il nous a laissé, ne pouvait pas laisser indifférent les créateurs participant à la série.
Olivier Bleys en fait une sorte de monstre odieux qui tyrannise tous ceux l’entourent depuis sa compagne Léocadia et sa fille Rosario jusqu’au moindre paysan des alentours. C’est une vision sans doute un peu exagérée mais pas totalement si on croit le dossier en fin d’album.
Benjamin Bozonnet complète cette vision par un traitement graphique dur avec des personnages aux traits hachés et des couleurs très sombres avec l’aide de ses complices coloristes Romain Guinard et Tanguy Ferrand.
Le tableau « Saturne dévorant ses enfants » est plus une justification que réellement le centre de l’album. L’album est centré sur la relation orageuse entre Goya et Rosario.
Il est amusant de constater que les Smudja avaient aussi choisi ce tableau en faisant un portrait de Goya dans leur diptyque « au fil de l’art ».
Au final, un beau et sombre portrait pour (re)découvrir Goya.
En bref
8
ginevra
Toutes ses critiques (2736)
Qu'avez-vous pensé de cette critique ? 0 0
Laissez un commentaire
Commentaires (0)