Pour moi qui aime tant les tableaux de Georges de La Tour, quelle tristesse de découvrir un petit bourgeois pris au piège d’une guerre. Avec un tel personnage qui fut oublié pendant 2 siècles, le scénariste peut s’amuser comme il veut à inventer des détails d’une vie inconnue. Li-An ne s’en prive pas. Ses origines lorraines ont peut-être contribué à lui donner envie de jouer avec « son » Georges de La Tour. Il le situe en pleine crise familiale : un fils qui ne souhaite pas suivre la carrière de son père (même s’il sera peintre lui-même plus tard) et une fille qui pourrait être peintre mais qui ne le peut pas parce que cela ne se fait pas pour une demoiselle de la bourgeoisie lorraine. Selon les faits représentés, les graphismes frôlent la caricature ou montrent une certaine tendresse. Je souhaite que cette BD, malgré le côté un tantinet mesquin du personnage, vous donne envie de découvrir ses œuvres. Il y en a beaucoup en France (https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_de_La_Tour). Ma préférée est au Louvre à Paris : Saint Joseph charpentier. Une toile pleine de tendresse qui m’incite à croire Georges de La Tour plus bienveillant que sa représentation par Li-An. En résumé, après avoir lu cette BD (et les autres de la série), allez dans les musées !!