Après une intéressante préface en 3 parties signées Benoît Mouchart, Juan Díaz Canales et François Busnel, le lecteur retrouve Corto à Venise, de quoi rappeler plein de souvenirs. Mais quand Corto n'a pas la bougeotte, ce sont les circonstances qui l'obligent à partir. Cette fois-ci, il va chercher le "miroir du prêtre", un objet légendaire. Je reste fidèle à la collection noir & blanc commencée il y a bien longtemps avec Hugo Pratt aux commandes. J'admire la façon dont Rubén Pellejero a pris en mains ces graphismes d'une façon éblouissante pour créer de merveilleux clairs obscurs. Juan Díaz Canales, lui, a intégré les mystères de Corto Maltese au point de citer poèmes, livres ou faits historiques sans que cela semble artificiel tout comme l'intervention de quelques grandes figures historiques… Citations qui me font plonger dans les encyclopédies pour mieux comprendre. Un très bel album où le lecteur a cru par deux fois que Corto arriverait enfin à débarquer à Malte!