Warren Ellis est décidemment à la mode chez les éditeurs français. Le voilà de retour avec une nouvelle série, on suit ici le Major William Gravel, expert en armes mais aussi en magie. Cela fait de lui un être peu conventionnel qui cherche des réponses de manière musclée. Vous l’aurez compris, on se retrouve face à un anti-héros baignant dans l’action et la violence. Alors que le synopsis de base nous laissait présager le meilleur, Ellis se perd trop rapidement dans le gore à outrance et dans des combats sans fin et en oublie d’étoffer son fil rouge hélas trop classique. De même, le développement des chapitres est redondant et déjà vu. Le quatrième et dernier chapitre semble vouloir couper court aux précédents. Alors que l’équipe chargée de retranscrire son récit est remplacée, Warren Ellis donne de l’épaisseur à son scénario et son déroulement : ce qui permet d’attendre la suite avec bon espoir. La présence de Raulo Caceres aux dessins est un autre point noir des trois premières parties de ce tome 1, le dessin est inconstant et manquant d’inspiration. L’encrage n’arrangeant pas la chose, les dessins paraissent gras et surchargés en couleur... On change de ton pour le dernier chapitre, l’arrivée de Oscar Jimenez et ses traits plus travaillés et réalistes, ainsi que qu’un encrage moins étouffant rendent cette fin de volume bien plus agréable. L’édition reste dans la veine de ce que l’on peut voir dans la gamme 100%, c’est à dire une couverture souple et du papier glacé de bonne qualité. En bref, si vous aimez les grosses brutes, la violence gratuite et la magie, il y a de grandes chances que vous vous retrouviez dans cette série. Pour les autres, notamment les amateurs de Warren Ellis, vous risquez d’être déçu de ce début de série, qui laisse néanmoins bon espoir pour la suite en fin de volume.