Nous voici arrivés au terme de cette série scénarisée par Warren Ellis dont, à titre personnel, j’attendais beaucoup mais qui m’a bien déçu jusqu’ici malgré des idées intéressantes. William Gravel est maintenant considéré comme une sorte de Roi des Magiciens mais ne semble pas trop savoir comment remplir son rôle. Il continue pour le moment à rassembler un nouveau « sept mineur ». Pendant ce temps, un homme, qui semble en vouloir à l’ancien Major, commet une vague de crimes importante tout en utilisant les restes des victimes à des fins magiques. Après le déroulement basique et serpenté de sang systématiquement, Warren Ellis avait commencé dans le tome précédent à changer cette direction pour une autre plus psychotique autour du protagoniste. La lecture est agréable grâce à une narration maîtrisée et une voix off qui colle au personnage et le niveau des dialogues a bien évolué depuis le début de la série. Cependant, la profondeur fait toujours autant défaut au récit… dommage Côté dessin, Mike Wolfer continue à faire le service minimum… Correct mais les décors sont rarement remplis et les visages manquent de soin. Ce tome-ci repart malheureusement très vite vers ses vieilles habitudes sanguinolentes et laisse l’enquête qui nous semblait promise à l’arrière-plan pour se concentrer sur les faits importants entrecoupés d’ellipses. A l’image de la série, le speech initial aurait mérité un développement différent. De cette série, je crois bien que je retiendrai surtout ma déception de voir un concept intéressant mais totalement mis à l’arrière-plan, servant de prétexte pour une vague de sang souvent sans raison. La série a également longtemps souffert, à juste titre, de la comparaison à un Hellblazer au rabais. Dommage qu’Ellis n’ait pas réussi à se défaire de cela, car ça a très certainement tiré la série vers le bas.