Pour mieux apprécier le titre Batwoman du reboot de DC, Urban édite, à son tour, ce premier arc de Batwoman : Elégie scénarisé par Greg Rucka et déssiné par le génial J.H. Williams et Jock. A travers cet arc, nous découvrons l’histoire de Kate Kane, une femme atypique portant un costume la nuit, celui de Batwoman, une justicière avec ses propres motivations qui lui sont très personnelles. Dès les premières pages, le scénariste nous plonge dans une intrigue policière mettant en action notre héroïne, forte et pleine d’assurance, à la recherche du nouveau dirigeant du culte du crime. Très vite, elle va être confrontée à un personnage complètement fou et mystique, dénommé Alice. Cette lutte va nous plonger dans une histoire haletante et complexe mêlant d’autres personnages : le colonel Kane, Abbot, le loup-garou et bien d’autres à découvrir. Les flashbacks, revenant sur les périodes clés de la vie de Kate depuis son enfance, se mêlent parfaitement à l’intrigue et expliquent au lecteur les principes fondamentaux de la psychologie de la personnalité de notre justicière. C’est vraiment très agréable de pouvoir découvrir les principales facettes de Batwoman à travers un scénario très accrocheur tant par l’histoire que par le découpage des parties où s’oscille son présent avec son passé. Ainsi, pour la suite, les bases sont posées et nous pourrons mieux suivre et comprendre ses futures aventures. Greg Rucka nous a délivré un scénario attractif car dès la première page, on ne peut s’arrêter de le lire jusqu’à la dernière page. Cette aventure retranscrite par J.H. Williams nous transporte à travers des planches plus spectaculaires les unes des autres grâce à un effet cinématographique très présent graphiquement. Il y a un vrai travail de mise en valeur de l’histoire par les dessinateurs ainsi que par Dave Stewart pour la couleur : d’une part, grâce à la colorisation, à la fois flashie et sombre pour les scènes d’action, accompagnés de dessins très précis et d’autre part, grâce à une nuance appréciable de la colorisation et des dessins lors de la rétrospection sur le passé de Kate, qui sont plus dans la douceur et la simplicité des dessins classiques. Contrairement à l’édition de Panini, Urban comics a inclus à la suite d’Elégie une troisième partie indispensable pour mieux apprécier le prochain tome. Celle-ci affiche une colorisation et un dessin plus modeste dans la réalisation faite par Jock, pour les dessins et David Baron, pour la couleur. Dans cette nouvelle intrigue, on suit les enquêtes respectives de Batman et de Batwoman de façon parallèle. Il résout une histoire de kidnapping pendant que notre justicière poursuit un tueur en série appelé Cutter. Grâce à cette partie, une héroïne fera son retour. Cette histoire est dans la continuité de la précédente : c’est efficace, percutant et on en redemande. En effet, la fin ouvre des perspectives de lecture prenantes à travers Batwoman et son univers, tout en se posant des questions sur une collaboration possible entre nos justiciers de la nuit. Urban comics nous gâte avec une belle qualité d’édition avec en fin de volume une galerie des covers alternatives. En prime, nous avons le bonheur de découvrir des scripts originaux de planches de Greg Rucka accompagnés de leurs dessins faits par J.H.Williams. Enfin, l’édition nous offre quelques pages sur les recherches du dessinateur portées sur Batwoman et Kate Kane avec des précisions sur ses détails physiques et son costume. Je vous conseille à travers cette lecture de découvrir ou redécouvrir cette nouvelle édition de Batwoman, qui vous transporte dans son univers : vous partez pour un aller sans retour à Gotham en la compagnie d’une héroïne intrigante et des aventures prenantes. Lancez-vous, même pour ceux qui possèdent l’ancienne édition, vous ne serez pas déçus.