Le précédent volume nous avait laissé beaucoup d’espoirs concernant la suite des aventures de Rick et ses compagnons. Qu’en est-il vraiment ? La période noire de la série, qui dure depuis la fin du volume 8, est-elle finie? Les réserves de la communauté s’amenuisent et les voient obligés de s’aventurer de nouveau à l’extérieur du village. C’est lors d’une de ces excursions qu’ils tombent nez à nez avec une personne se faisant appeler « Jésus », comment nos protagonistes vont-t-ils réagir face à cet individu ? Toujours emmené par un souci de réalisme au niveau des relations entre les personnages, Robert Kirkman répond avec brio à l’attente suscitée par le tome 15. Ce même côté relationnel qui avait pris une part trop importante dans la narration, sans pour autant sonner parfaitement bien par moments, reprend sa place au second plan d’une trame principale qui remonte enfin à la surface! Comme le laisse sous-entendre le titre, la communauté redécouvre l’extérieur du « camp » et Kirkman ramène sur le devant de la scène le plus grand ennemi de l’homme : lui-même. Il développe aussi en parallèle la survie avec l’arrivée du manque de nourriture, côté trop souvent oublié par la série et bienvenu pour étoffer le récit et sa crédibilité. Nous voilà donc face à un récit plus étoffé et ambitieux qui arrête enfin de se reposer sur ses lauriers. Depuis plusieurs volumes maintenant, Charlie Adlard semble de plus en plus bâcler la partie visuelle avec son pinceau, sans être honteux, ses traits sont devenus beaucoup plus aléatoires et moins soignés. On en arrive même, par moment, à lutter pour reconnaitre les personnages. Un travail qui plombe quelque peu le retour à la lumière de la série. L’édition par Delcourt est comme pour les volumes précédents très soignée et répond parfaitement à ce que l’on attend d’un volume à ce prix. C’est confirmé, la série renait de ses cendres de fort belle manière et la suite s’annonce encore plus palpitante! On retrouve le plaisir procuré par le début de l’aventure, à coup sûr beaucoup vont se réconcilier avec ce titre à succès. Et pour la première fois depuis longtemps, l’attente avant le prochain volume va se faire sentir.