Beaucoup juge la sortie d’Animal Man comme le premier vrai test d’Urban qui publie les aventures de ce héros peu connu en France. Ne connaissant que de nom ce personnage (que je confondais à une époque avec Manimal), j’étais curieux de découvrir ce premier volume. Conclusion après lecture : c’est du lourd.
Nous découvrons l’histoire de Buddy Baker, acteur, super héros (qui tire ses pouvoirs des capacités des animaux) à ses heures perdues et père d’une famille de deux enfants qui vit en toute tranquillité avec sa femme. Mais subitement ses capacités semblent évoluer et sa fille commence à montrer des pouvoirs similaires au sien. Mais l’appel d’un étrange arbre va entraîner notre héros et sa famille dans une violente traque où ils seront poursuivis par des créatures surnaturelles.
Jeff Lemire nous réserve décidemment une belle surprise avec cette série. Enfin une belle… C’est simple, Animal Man est un très bon comic-book d’horreur. Après un début que j’ai trouvé un peu poussif, dès que les bases sont posées, le scénariste nous emmène dans une aventure avec une ambiance glauque poussée ponctuellement à l’extrême, le tout dans un rythme soutenu et des évènements qui amènent parfois le dégoût. Très honnêtement, c’est même jouissif par moment (surtout quand on aime le gore comme moi).
Mais ce titre repose aussi sur un très bon Travel Foreman, qui excelle sur les illustrations des personnages. Le réalisme de ses représentations des personnages et de leurs anatomies… enfin de leurs entrailles poussent justement l’ambiance horrifique à son summum lors des moments phares, très appréciable pour ce style de récit. Cela dit les paysages sont tout de même terriblement vides et fades, c’est dommage à ce niveau mais le récit n’en souffre pas tellement tant l’action est centrée sur les protagonistes du récit.
Pour l’édition, ce titre fait partie de la gamme renaissance qu’on ne présente plus.
Animal Man est donc une très bonne histoire d’horreur qui a le mérite de nous présenter un bon récit bien construit par Jeff Lemire et bien mis en valeur par les dessins glauques de Travel Foreman. Dommage, par contre, que le dernier chapitre n’apporte aucun élément supplémentaire au scénario. Je vous conseille vraiment de découvrir cet album qui vous emmènera dans un univers très particulier et de coupler cette lecture avec celle de Swamp Thing où ces deux séries se dirigent droit dans un crossover. Toutefois, âme sensible s’abstenir vu que l’horreur est parfois poussée à un haut degré. Merci à Urban d’oser cette sortie et c’est une vraie bonne idée !
En bref
7
Blackiruah
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