Le calme semble durer chez nos p’tit gars et ce n’est pas forcément mauvais quand on regarde ce volume. Mais une chose est sûre, c’est que ça va vite repartir. Durant l’essentiel de ce volume, on retrouve Hugie et Malory en train de discuter, même si ça reste essentiellement un monologue de ce dernier. Cependant, le récit est loin d’être soporifique grâce à la mise en scène dynamique de l’auteur. Garth Ennis continue de mettre de côté l’action présente pour donner de l’épaisseur à son scénario par le biais du récit du colonel Malory sur son passé et celui des ptits gars. Ennis profite de cette histoire pour dénoncer de façon détournée les luttes d’intérêt du monde politique et capitaliste tout en répondant aux interrogations du lecteur en décrivant le background sinistre de la série. Comme quoi, même The Boys peut être légèrement subtil par moments. Le traits de John McRea sont le point faible du volume, celui qui a déjà dû en lasser plus d’un avec notamment le volume “Hérogasme” est de retour sur la partie visuelle de la série... Il faut admettre que c’est au dessus de ses précédentes apparitions, mais son dessin reste très aléatoire spécialement au niveau des visages. Pour le reste, c’est toujours aussi vide... L’édition de Panini reste dans la veine des précédents tomes, rien à reprendre. En bref, The Boys revient en force sur le devant de la scène avec ce quinzième tome mais pas forcément de la manière qu’on l’attendait en mettant de côté le côté violent qui définit habituellement la série pour un ton plus posé afin d'approfondir le background. Un volume qui risque fort de rattraper ceux qui se dirigeaient vers la sortie.