Le second volume de la série se concentre plus autour des protagonistes apparus dans la série annexe « American Vampire Legacy ». L’histoire se passe durant les années 30 à Los Angeles, cité déjà pervertie par les jeux et autres vices, où une série de meurtres attire l’attention des vassaux de Venus (un groupuscule chasseur de suceurs de sang) car réside dans cette ville une vieille connaissance : Skinner Sweet, le premier vampire américain. Changement d’époque, changement de protagonistes. Scott Snyder ne se concentre toujours pas sur le premier spécimen américain qui semble être la némésis de la saga mais autour du détective Cash et des vassaux (connus des lecteurs d’American Vampire Legacy) qui vont enquêter sur ces étranges meurtres les entrainant inexorablement dans un conflit à fortes conséquences. Il est aussi intéressant d’observer les deux caractères des deux créatures essentielles au récit : alors que Skinner a choisi de s’intégrer dans la société, Pearl a fait le choix de s’isoler avec son compagnon (qui est toujours humain). Mais cette décision ne l’éloignera pas des menaces. Un arc qui se révèle important pour bien comprendre la philosophie de l’héroïne. Sinon c’est tout simplement dans la continuité du premier tome que ça soit en termes d’ambiances et de richesse de cet univers vampirique florissant de bonnes idées. Graphiquement, Rafael Albuquerque réalise toujours des illustrations de qualité. Et même s’il est remplacé par Mateus Santolouco lors de la deuxième partie, ce dernier parvient à nous le faire oublier bien que ses planches paraissent moins abouties. Pour poursuivre le plaisir, Urban Comics propose quelques croquis et recherches de couvertures plutôt plaisants en fin de volume. Le premier volume était une révélation, le second est une confirmation. American Vampire fait honneur au genre à travers les péripéties de cette nouvelle race de vampire qui risque de changer la face de cet univers. Une série à posséder si vous aimez les vampires !