Avec la sortie du film Superman, « man of steel », de Zack Snyder, coïncidant avec le 75ème anniversaire du héros, urban comics ne pouvait que sortir à son tour des récits faisant partie de la légende ; soient all star et la mort de Superman, il s’agit en fait du même sujet, mais on se tardera pour le moment sur le deuxième titre. La mort de superman est un recueil d’une vingtaine de personnes participantes sur le scénario, le dessin, l’encrage ou la couleur. Citons tout de même, pour leur rendre honneur, les quatre principaux scénaristes : Jurgens, Ordway, Simonson et Stern. A noter que le tout vient de comics différents : the man of the steel, Superman, adventures of superman, action comics, justice league america, the legacy of superman… l’honneur revient à l’éditeur de rassembler des comics à présent rarissimes ou onéreux, je me rappelle d’une intégrale omnibus hors de prix. Ici, on en a pour notre argent, 35 euros pour 528 pages, une couverture sublime où la cape rouge déchirée est gonflée par le vent, et une édition agrémentée de quelques bonus, dix pages au total. Les bonus sont des affiches et des couvertures pertinentes, des scripts, des schémas suivis d’explications sur le processus de création ou sur l’état des esprits de certains acteurs. L’extrait du journal à la fin rajoute un élément pour adhérer au récit s’il en fallait encore. Car, il y a vingt ans, deux personnes mouraient, Superman et la réalité rattrapant malheureusement son créateur, Joe Shuster. Un chapitre lui est d’ailleurs dédié, dommage que l’éditeur d’ailleurs ne lui fait pas plus honneur, mais peut-être que les problèmes juridiques antérieurs ont eu raison de cela. En attendant la fiction, c’est Doomsday et lsa force brute, sa sauvagerie, c’est le mal taillé dans un roc, et cela est très bien traduit dans son périple sur la route de Métropolis. On pourrait croire que plus rien ne soit intéressant après un combat épique et l’inévitable, que nenni, c’est la suite qui honore tout un personnage, avec la présence de tous les grands héros de DC, si l’affiche d’acteurs vous donne envie de voir le film, alors ici le nombre va vous faire frissonner. On remarque notamment des peu connus, mais pas moins méritant, je me suis amusé à lire les aventures d’entre-deux de Gangbuster, des gardiens de Métropolis et du temps, l’Epine, Sinbad, ou encore des personnages secondaires comme le charismatique Bobby, la métamorphe Matrix alias supergirl, de Lex Luthor cloné, de la nouvelle ligue de justice, du peuple des sous-terres en général. Mais celui qui m’a le plus ému est sans aucun doute Jonathan Kent à travers son périple. On en redemande. Graphiquement, cela ressemble à du Jim Aparo (Batman knightfall, ou un deuil dans la famille), c’est gai avec ses couleurs vives, des dessins statiques pour mieux faire parfois ressortir les moments où tout bouge, on aime ou pas par rapport à ce qui se fait de plus moderne, mais là ce n’est qu’une question de goût. Vous avez sans doute deviné la richesse de ces récits et l’on retrouvera la suite et fin en octobre normalement. Si je dois n’en conseiller qu’un, se sera celui-là. Il serait dommage de s’arrêter pour une question de goût à un graphisme pour certains vieillots, ici je me tairais, car j’adhère complètement. En tout cas, l’histoire rend un vrai hommage aux 75 ans du dernier Kriptonien, dois-je encore pour vous convaincre citer les records de vente de l’époque ?