Après un premier tome sans grand intérêt, on a peine à croire que la suite des aventures du “Planeswalker”, du nom de la nouvelle extension Magic, puisse s’améliorer subitement. C’est bien dommage, sur le papier, de nombreux concepts auraient pu être intéressants s’ils avaient été utilisés et développés d’une manière quelque peu intelligente… Dack Fayden est toujours à la poursuite de la femme qui a massacré son village. Alors qu’il l’avait au bout de sa lame, il a préféré sauver ses nouveaux amis et l'a laissé filer. Après avoir suivi sa trace, il débarque dans le château d’un géant, un bien grand piège... L’impression du premier tome se confirme, le récit est toujours aussi décousu, on a plutôt l'impression de voir des “scénettes” misent bout à bout pour présenter le bestiaire du jeu de carte plutôt qu’un réel récit. Certes un léger fil rouge est présent mais c’est du vu et revu, les rares spécificités ne sont pas ou très mal utilisées comme le concept de « planeswalker » qui aurait mérité d’être mieux présenté et approfondi… Il manque toujours ce liant donc mais aussi de la cohérence entre ces scènes et une narration digne de ce nom qui aurait peut-être permis de réduire en partie ces défauts. Autre point qui en découle : on a parfois tellement l’impression de passer du coq à l’âne que ça en devient gênant, que ce soit au niveau de l’action mais aussi des différents lieux. Heureusement, à chaque changement de lieu, on retrouve le nom de ce dernier en haut de la page, c’est un premier pas mais c’est la seule chose que l’on connaitra dessus… Frustrant. De plus, les flash-backs sont de nouveau très mal introduits voir pas du tout et ici seul le changement de dessinateur nous aide à les percevoir... On a effectivement, cette fois-ci, affaire à deux dessinateurs différents, les phases au présent sont toujours dessinées par le même, par contre le nouveau venu semble essentiellement s’occuper des flash-backs ce qui je pense est la cause des disparitions des “cadres” de très mauvais goût autour des flashbacks du tome 1. Encore une fois, les dessins restent bien trop sombres pour en profiter réellement pour la partie dans le présent et pour les flashbacks, bien que moins sombres, c’est encore plus simpliste et brouillon. Un poil plus relevé que le premier tome, ce volume ne relève pas pour autant la série qui reste au fond de son trou. A réserver encore une fois aux fans purs et durs du jeu de carte qui y trouveront certainement bien plus d’intérêt car pas sûr que le troisième tome change la donne…