Après un premier tome plutôt réussi, mais dans lequel on ne voyait pas trop la direction que prenait l’histoire, Rachel Rising revient pour tenter de confirmer tout le bien que nous pensons de la série. Ce deuxième tome nous emmène justement dans une direction inattendue… Comme Rachel, Jet décède dans un tragique accident mais pas pour longtemps. Les voici toutes les deux à la recherche de réponses à leur état, dans le même temps, la jeune fille trouvée avant l’accident s’est volatilisée sans laisser de trace. Cette dernière, sous son apparence candide, cache une jeune tueuse. Mais est-elle vraiment responsable de ses actes? Terry Moore nous avait laissé en nous montrant que Rachel n’était pas un cas unique mais sans nous donner plus de précisions. Si ce premier tome servait à introduire le côté horrifique de la série, ce second amène un côté plus fantastique et ses créatures surprenantes. Un mélange qui prend assez bien, grâce en partie à l’accent mis sur le côté psychologique des évènements plutôt que sur la violence. Un côté approfondi par des dialogues qui sonnent toujours justes avec leurs côtés sobres et efficaces, sans jamais tomber dans la surenchère. Toujours empreint de finesse et de justesse (notamment dans les expressions), les dessins de Terry Moore sont à l’opposé de l’histoire assez sombre qui se cache dans ses pages et cette dualité ne fait qu’accentuer le côté malsain qui règne sur ces pages. Comme pour le premier volume, la narration passe essentiellement par les dessins et par le découpage qui, débarrassé de tout le superflu, remplit toujours à merveille son travail. Si on pensait que ça pouvait tirer en longueur, ce n’est pas le cas avec ce second volume qui donne une direction intéressante à l’histoire en mélangeant de façon astucieuse l’horreur et le fantastique. Si ce mélange pourra en déranger certains, on ne peut pas dire qu’il n’est pas réussi. Pour le reste, la leçon de narration continue, un délice.