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Critique de Daredevil #2

par Le Doc le jeu. 24 oct. 2024 Staff

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Le Diable au Couvent

Chez Marvel, les sagas événementielles se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Quelques mois avant le laborieux Axis, il y a eu Original Sin du scénariste Jason Aaron, qui s'est révélé pour moi et malgré ses menus défauts une lecture nettement plus agréable. Le principe du secret révélé qui est à la base de l'histoire a été étendu à plusieurs titres dans un principe qui s'est révélé plus nettement plus intéressant que le tie-in lambda. En effet, ceux qui n'ont pas lu Original Sin ne devraient pas se sentir lésés : la référence à l'événement est bien intégrée aux plans de Mark Waid qui se sert de cette idée pour revenir sur la relation qui unit Matt Murdock à sa mère religieuse Maggie, tout en concoctant une aventure pleine de dépaysement et d'exotisme.

Ce mélange des genres et cette approche des personnages est typique du travail de Mark Waid sur la série. Tout au long des deux épisodes qui composent ce court arc (#6 et 7), j'ai vibré, je me suis amusé, j'ai été emporté par l'action...et surtout j'ai été extrêmement touché par la discussion finale entre Matt et sa mère (Waid parlant d'un sujet difficile avec une grande justesse) qui se conclut sur une dernière page de toute beauté, merveille d'émotion toute en retenue. La narration regorge également de trouvailles en apparence toutes simples mais qui font leur effet : la différence de ressenti entre les premières pages (la vision que Matt a reçu lors de "l'explosion des secrets") et la remise dans le contexte pendant l'explication entre Matt et sa mère; la démonstration des pouvoirs de DD dans l'ambassade du Wakanda sur une réjouissante double page...je suis un grand fan, et à raison, de la prestation de Chris Samnnee sur la série, mais Javier Rodriguez, qui le remplace sur ces deux épisodes, ne démérite pas et rend une copie d'une grande élégance avec notamment un délicat travail sur les contrastes entre ombre et lumière.

Chris Samnee s'occupe des numéros 8 à 10, qui voient le retour d'un très vieil ennemi de Daredevil, Zebediah Killgrave, alias l'Homme-Pourpre, au grand pouvoir de suggestion. On sait déjà que Killgrave n'a pas manqué de se servir de ses capacités de manière bien glauque au fur et à mesure des années, notamment en obligeant de nombreuses femmes à coucher avec lui. De l'une de ces unions est née Kara, qui a hérité des pouvoirs de son père et qui fut un temps membre de la Division Alpha. Ici, Killgrave, apparemment en manque d'attention paternelle, réveille les pouvoirs latents de cinq de ses enfants illégitimes. Le problème pour lui, c'est que sa progéniture se révèle bien plus forte et indépendante qu'il ne l'aurait souhaité. Nouveau changement d'atmosphère avec une palpitante saga en trois épisodes qui fleure bon le film d'horreur façon Village des Damnés, avec même une louchette de zombie (je savais que L'Homme-Pourpre était souvent revenu de la tombe, mais je ne lui connaissais pas ce pouvoir...ou alors c'est que j'ai oublié). Waid et Samnee savent comme souvent équilibrer les moments les plus sombres avec des scénettes plus légères entre Matt, Foggy et Kirsten, qui se révélera être une fois de plus une belle lumière dans les ténèbres de notre héros. 

En bref

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