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Critique de Birthright #1

par Marko le ven. 25 déc. 2015 Staff

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Critique T.1: Après Ghosted et Nailbiter, Joshua Williamson continue sur sa lancée chez Image, avec le lancement de cette nouvelle série publiée au sein du label Skybound (d’habitude plutôt réservé au « Kirkman-verse »). Le récit débute avec la disparition d’un enfant, lié mystérieusement à un autre monde tellement différent qu’il semble irréel en comparaison (façon Narnia) et aux normes bien différentes étant donné qu’il revient sous la forme d’un Conan surarmé un an plus tard. Bien sûr dans ce cas de figure, on n’échappe pas au poncif de l’élu, mais cela est déjoué par un twist qui donne au récit son moteur narratif. Cette sinistre vérité devient ainsi la principale singularité du premier arc, qui débute, à partir de là, une exploration de la situation du héros, alternant les époques afin de montrer son cheminement jusqu’à son retour. Ce va et vient constant permet de varier les points de vues, et de reconstituer peu à peu le fil des événements, amenant aux deux époques distinctes leurs problématiques spécifiques, avec toujours comme fil directeur le personnage central. Dès le début de la série, cette irruption du genre fantasy (avec tout ce que cela implique au niveau du parcours initiatique et du type d’imagerie récurrente) dans un cadre réaliste, permet de jouer sur les contrastes alternant entre l’intimiste et le spectaculaire, l’équipe créative se débrouillant justement bien dans les deux registres. Lorsque le jeune héros en devenir se retrouve dans le monde fantastique, il se retrouve obligé de gérer cette prophétie pour le moins encombrante, qui lui détermine une destinée préprogrammée. Mais comme souvent dans ce cas de figure, il y a des imprévus, fort heureusement pour le lecteur qui connaît l’étape que franchira le personnage, sans toutefois savoir ce qu’il y a eu dans l’intervalle. Le scénariste a également la bonne idée de mettre en avant les conséquences d’une telle disparition, résumé habilement en une page qui résume la dégradation inévitable qui a eu lieu au fil du temps. Il n’empêche qu’au niveau de la caractérisation certains éléments méritent d’être approfondis, notamment en ce qui concerne les parents. Dans l’ensemble, le rythme est assez effréné parfois même un peu trop dans le segment du présent, qui mériterait d’avoir droit à moins de scènes d’action (vu l’aspect fantastique, ce serait plutôt l’apanage de l’autre monde) et plus de passages calmes où la tension retombe, permettant aux personnages d’évoquer leurs situations respectives. Ce bémol mis à part, le scénariste se débrouille remarquablement bien pour faire avancer son intrigue, comme le montre le cliffhanger de fin de volume qui promet à nouveau des retrouvailles familiales mouvementées, en raison du retour d’un personnage féminin revanchard (décidément entre Saga et Star Wars c’est dans l’air du temps). Tout cela annonce la mise en avant de cet aspect « famille dysfonctionnelle » qui est pour le moment plus intéressant que la partie heroïc-fantasy qui repose sur des bases plus classiques déjà vues ailleurs maintes et maintes fois. La partie graphique est au diapason puisqu’elle bénéficie d’un style détaillé et dynamique à la manière de celui de Kev Walker, toujours lisible sans être trop chargé au niveau du détail.

En bref

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