C'est un plaisir pour moi de retrouver Snoopy. Je l'avais découvert, gamin, à la bibliothèque. Je les dévorais sans forcément toujours comprendre les gags. Peu importe, le personnage me plaisait tout autant que le dessin de Schulz, et c'est encore maintenant un plaisir d'en lire et de les redécouvrir. Snoopy et le petit monde des Peanuts tome 6 regroupe donc l'intégrale des années 1980 et 1981. Je trouve le travail de colorisation et de maquette très réussi. Le format est intéressant, l'objet plutôt joli et la lecture agréable. Enfant, j'aurais a-do-ré. Mais depuis, le beagle a rejoint le cinéma, la bibliothèque rose, les tongs et les coques de smartphone. La franchise Snoopy a été étirée dans tous les sens, pour le meilleur et souvent pour le pire. Delcourt a judicieusement lancé cette collection moins d'un an avant le sorti du film sur grand-écran, en rappelant à quel point Snoopy, est populaire : onze millions de likes sur Facebook et « 85 % de notoriété dans toutes les tranches d'âges »... Malgré l'évidente volonté de surfer sur la vague, Snoopy et le petit monde des Peanuts est une bonne occasion de faire la connaissance de l'univers de Schulz. La biographie au début, la présentation des personnages et un schéma nous rappelant les relations qui les unissent forment les rares bonus du tome 6, dans ensemble plutôt harmonieux et agréable à parcourir. On continue de découvrir les personnages et leurs aventures de manière chronologique en s'y attachant, c'est un format bien adapté aux enfants, mais pas seulement, il conviendra aussi à ceux voulant découvrir les Peanuts dans une jolie édition. Les fans voulant avoir une vision plus fidèle du travail de Schulz ne pourront pourtant pas s'en contenter. Pour ma part, je préfère l'édition de Dargaud, plus proche des originaux. Et même si les couleurs sont réussies, j'ai aussi une préférence pour les planches en noir et blanc.