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Critique de Venom #1

par Blackiruah le sam. 12 nov. 2016 Staff

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Venom n’a jamais été un personnage qui m’a réellement attiré. Certes, il peut permettre de faire des illustrations assez originales mais son caractère unilatéral, très violent, ne m’a jamais fait rêver. Mais Rick Remender initie un travail de reconstruction sur ce symbiote qui va complètement changer la donne et apporter un vrai intérêt envers le personnage. Ainsi, ce nouveau Venom n’est pas Eddy Brock mais Flash Thompson. Ce nom vous dit quelque chose ? Normal, l’homme fut tout d’abord l’harceleur de Peter Parker lors des années lycées pour ensuite devenir un ami du héros. Oui mais ce n’est pas tout, car Flash est aussi parti dans l’armée et a subi de lourds dégats : il a perdu ses 2 jambes. L’armée, qui a réussi à capturer le symbiote, choisit donc notre protagoniste pour devenir le nouveau Venom. Mais une version militarisée où Flash se doit de contrôler la nouvelle forme sous peine de redevenir cette créature violente, d’autant plus que le symbiote lui permet une chose très importante… Retrouver ses jambes ! S’ensuit donc une lutte interne où ce nouveau Venom va devoir réaliser des missions avec maîtrise, ce qui est loin d’être facile, tout en cachant son statut à sa femme et ses proches… et donc Peter Parker… Je ne vous cache pas que le contenu des missions, relativement classique, n’est pas ce qui m’a réellement intéressé. Même si elles sont efficaces, pleines d’actions et bien rythmées, j’ai avant tout apprécié la caractérisation du personage principal. Rick Remender utilise Venom comme une allégorie, pour traiter l’alcoolisme avec les vétérans de guerre. Dans ce sens, l’auteur nous décrit un personnage attachant qui fait tout pour garder le symbiote alors qu’il représente un danger pour sa santé, mais le bien procuré par Venom – qui lui redonne des jambes, rappelons-le- en vaut la chandelle (et ça se comprend…). Mais ce désir va amener Flash dans des situations périlleuses qui vont l’amener à céder le pas face au symbiote… Il lui faudra beaucoup de forces pour en venir à bout. Rick Remender apporte un soin particulier à Flash avec aussi un épisode consacré sur ses relations familiales rendant le héros bien plus attachant : une belle réussite à ce niveau. Graphiquement, l’auteur a le privilège de travailler avec Tony Moore qui semble totalement dans son élément avec Venom. Il parvient à rendre le Venom bien plus humain avec des proportions plus basiques mais il arrive aussi à bien rendre les caractéristiques tentaculaires du symbiote. Le dynamisme imposé par les illustrations donne du rythme à la lecture et j’ai vraiment apprécié sa représentation du symbiote qui devient fou. En fin de compte, pour une telle redéfinition du personnage, un tel déssinateur n’est pas de trop. Panini édite cet arc dans l’édition dark qui propose un format cartonné aux papiers glacés classiques à un prix largement abordable (13€) surtout au vu de la qualité du récit. Cette nouvelle itération de Venom de Rick Remender explore un nouveau type de Venom qui se veut moins assassin, plus militaire qui est avant tout un héros malgré le type de symbiote qui sous entendait plutôt le meurtrier de masse. Le génie de l’auteur permet d’amener un personnage au mal profond cherchant à lutter contre un mal inhérent ressemblant énormement au mal être du vétérand de guerre. Ce comic-book amène une lecture percutante et divertissante, aux illustrations de qualité, qui pourrait plaire à tout type de lecteur. Loin d’être indispensable, elle reste une œuvre importante de la bilbiographie de Rick Remender : les amateurs apprécieront !

En bref

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