An 2090. Dystopia, unique ville d’un monde ravagé par une 3ème guerre mondiale est dominée par un tyran : « Le Maestro ». Immunisé des radiations, il règne d’une main de fer sur la ville alors qu’une partie du peuple essaie de survivre caché sous terre. Un groupe de rebelles, mené par un Rick Jones grabataire, lutte pour libérer les habitants du joug de ce tyran qui ne pense qu’à assouvir ses plaisirs les plus bas. Ils vont faire appel à Hulk grâce à la machine à voyager dans le temps du docteur Fatalis, vestige d’une époque où les super héros existaient encore. Cette mini-série en deux épisodes a été écrite en 1992 par Peter David qui fut l’un des auteurs les plus marquants de la série Hulk. Cela faisait alors cinq ans que le scénariste écrit son run sur le géant vert qu’il a incontestablement contribué à moderniser en le rendant notamment doué d’intelligence. Dans ce récit, Hulk affronte un redoutable ennemi aussi fort que lui dans un contexte futuriste inédit accompagné de son plus vieil ami Rick Jones qui sert de lien entre le présent et le futur. Au dessin, on retrouve George Pérez, dessinateur emblématique des années 80 à qui l’on doit des oeuvres mythiques telle que « Crisis on infinite earths ». Il nous démontre, ici, une fois de plus tout son talent avec des dessins précis et détaillés. La première double page du comic vous met tout de suite dans l’ambiance. On s’arrête à plusieurs reprises sur les planches pour contempler tous les détails qu’elles dissimulent. Il y’a une réelle ambiance qui se dégage de cette oeuvre avec des mélanges graphiques d’un style cyber punk. La colorisation, quant à elle, est flashy comme beaucoup d’oeuvres de cette époque. L’impression manque un peu de précision sur cette édition et bave un peu sur certaines cases malheureusement. Les voyages dans le temps et les mondes post-apocalyptiques ne sont pas des nouveautés en soi, mais je prends toujours du plaisir à lire ce genre de scénario qui décrit un futur possible de l’univers Marvel. Ce qui est intéressant avec « Futur Imparfait » c’est que même si Hulk a acquis l’intelligence de Banner il n’est pas totalement débarrassé de sa bête intérieur. Le comic-book continue d’explorer ce thème originel du « Docteur Jekyll et mister Hyde » dans un contexte apocalyptique inspiré des oeuvres dystopiques telles que « Mad Max » ou « Hokuto no Ken ». Le tout est superbement illustré par George Perez. La double page des reliques est magnifique et vous vous y attarderez un petit moment pour essayer de reconnaître à qui appartient tel ou tel objet. Vous passerez un agréable moment avec ce comic-book qui, malgré son grand âge, reste d’actualité puisque qu’une suite a récemment été écrite dans Secret Wars Avengers.