Ce second volume de l’édition deluxe de "Walking Dead" compile les volumes 3 et 4 de l’édition de base et initie ce qui est, pour moi, le meilleur arc narratif de zombie toute œuvre confondue, à savoir l’arc de la prison (dans lequel j’ajoute la rixe avec le gouverneur qui sera publié dans les prochains volumes). Ainsi, Rick et compagnie ont trouvé une prison de haute sécurité. Ces derniers vont faire le choix qui s’impose : nettoyer la prison et l’assainir afin d’y vivre sans la menace zombie. Oui mais, surprise, surprise, il reste encore quelques prisonniers avec qui il faudra donc vivre… Forcément, ça ne sera pas de tout repos. Le titre qui avait déjà démontré toute ses qualités sur l’aspect humain dans le premier volume, va aller encore plus loin et vire petit à petit dans ce qu’il le rend puissant. En réalité, les morts vivants ne sont qu’une menace de fond dans cette série, mais le danger vient bien de l’homme. « L’homme est un loup pour l’homme » est la philosophie que l’auteur va porter tout le long de sa saga. Mais Robert Kirkman va y apporter énormément de nuances, ça peut venir d’une folie meurtrière, mais aussi de volontés suicidaires, des conséquences mentales suite à la perte d’un proche… Bref, tout y passe, et ce volume montre une belle palette de ces possibilités. Le lecteur n’a jamais le temps de se reposer car la tension est omniprésente : une lecture de haute volée. Cerise sur le gâteau, c’est dans ce second volume que nous allons retrouver Michonne, un personnage majeur pour cet arc mais aussi toute la saga ! Graphiquement, Charlie Adlard est dans la continuité du précédent volume. Son trait reste gras et il performe dans l’expression des visages, essentielle à la série. Le choix de rester dans une série en ton de gris permet de rendre le tout assez froid imprégnant un ton particulier à la série. Avec son petit sketchbook, son minuscule épisode bonus sur Tyrese, et une édition impeccable, amis lecteurs, poursuivez l’aventure si vous avez commencé avec cette édition et pour ceux qui hésitent encore, croyez moi : ça vaut vraiment le coup car bien supérieur à la série TV !