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Critique de Birthright #4

par Marko le jeu. 30 mars 2017 Staff

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Avec ce quatrième tome, l’équipe créative enclenche le turbo avec cette intrigue toujours autant "character driven", porté certes sur l’action, mais sans toutefois mettre de côté le développement des personnages en faisant la part belle aux relations filiales sous toutes leurs formes. Elles participent à renforcer la déterminations des divers adversaires qui estiment avoir tous, plus ou moins, de bonnes raisons d’agir de cette façon. Les anciennes alliances se désagrègent, les vieilles rancoeurs refont surface, et l’auteur ne perd jamais de vue ce qui constitue le coeur du récit. Il fait en sorte de constamment mêler les enjeux personnels et les dilemmes moraux, en particulier pour ceux qui ont préféré favoriser un des deux mondes au détriment de l’autre, pour finir par en payer le prix par la suite. Il n’y a guère plus que les parents de Mikey et Brennan qui font partie des rares à être les représentants d’une certaine "normalité" (comprendre par là les ressortissants de la Terre, qui n’entravent que dalle à la magie, mais qui peuvent tout de même aider par leurs propres moyens). Avec Mikey momentanément hors jeu, cela laisse la place aux autres membres de la famille pour pouvoir prendre du galon, avec Aaron qui se montre plus actif et concerné avec le retour de son père, Brennan qui fait fructifier ses capacités latentes de magicien, et le grand père qui a beaucoup à se faire pardonner pour toutes ces années d’absence. Le père d’Aaron s’impose ainsi comme une des pièces maîtresses du récit au fur et à mesure que son passé est révélé et que son rôle au côtés des autres mages permet de développer ses propres motivations. Le scénariste ne perd pas de temps avec un statut quo en constante évolution, même si l’intrigue secondaire consacrée aux femmes de la famille a tendance à traîner plus en longueur, en espérant que la répartition du prochain volume soit différente à ce niveau-là, histoire de négliger aucune des différentes pistes narratives. La partie graphique est toujours assuré par Andrei Bressan, manifestement toujours aussi inspiré (en particulier pour tout ce qui a trait à l’imagerie propre au genre de l'héroïc-fantasy). Il accorde une attention particulière aux diverses textures et à l’expressivité des personnages, par le biais d’un style cartoony et détaillé, dégageant un feeling pas si différent de celui qui transparaît des planches d'Aaron Kuder. Alors que la barrière entre les deux mondes devient de plus en plus poreuse, et que ceux qui sont en mesure de l’empêcher sont de moins en moins nombreux, l’ombre du bad guy principal plane sur le dernier tiers du volume, avec ce cliffhanger qui laisse présager que lui aussi, tel Mikey, n’était pas un mauvais bougre auparavant, montrant bien ainsi que personne n’est à l’abri de la corruption.

En bref

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