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Critique de Shadowman

par Auray le ven. 8 juin 2018 Staff

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Les lecteurs de Ninjak ont déjà croisé Shadowman au cours de leur lecture des tomes trois et cinq. Nous avons la chance que Bliss Comics, après le succès de leur précédente intégrale comme Archer et Armstrong qui vient d'être réédité, de voir enfin arriver ses aventures en France dans son intégralité, car Shadowman fait partie du renouveau de Valiant en 2012 aux côtés de cinq séries fondatrices comme X-O Manowar. Et c'est le scénariste Patrick Zircher (Action Comics) et l'artiste plutôt classique dans son dessin dans le bon sens du terme, Justin Jordan (Luther Strode) qui démarrent la série, et autant dire que l'on est à fond dans notre lecture tant c'est bien conté. « Rites de naissance » et « la vengeance de Darque » constituent la première moitié de l'intégrale, et donc l'introduction du monde de Jack Boniface. Autant le stipuler tout de suite, l'héritage de son père n'est pas un cadeau, mais bien une malédiction, plus d'une fois son loa ou comprendre esprit vaudou, va vouloir le contrôler après son déménagement dans la Nouvelle-Orléans. Le tout donne en résultat un personnage principal vraiment torturé en profondeur, et ce n'est pas son combat contre les démons du monde des morts qui va arranger son côté optimiste. Et avant de découvrir son passé, il se confrontera à son meilleur ennemi, Maître Darque. Parfois, celui-ci volera la vedette dans mon coeur, notamment dans l'excellent récit de ses origines dans disciples et maîtres de l'art, mais ne dit-on pas qu'un héros n'est encore meilleur que si son ennemi l'est ? On appréciera en note de fin, que l'on peut le retrouver dans les livres « book of death » ou encore « Ninjak » tant celui-ci est charismatique. Même le passé du père de Jack est développé dans la deuxième moitié de notre intégrale, et quand on sait que tout est très lié, on ne peut que s'en réjouir. Peter Milligan aide beaucoup au scénario et, plus précisément à la psychologie de notre héros grâce à son expérience sur un personnage pas si éloigné que ça, John Constantine ou Hellblazer chez DC Vertigo. À noter qu'il a créé Britannia également sorti il y a peu chez le même éditeur. Les dessins de Roberto de la Torre aident beaucoup par tant de nuances de gris et de noir, de coups de crayons secs qui conviennent parfaitement au monde des morts. Même la conclusion de ce titre aidée des dessins de Valentine De Landro (Bitch Planet) n'a pas à rougir, certes, différents, mais rappelant des artistes comme Francesco Francavilla. En plus, on a même le droit à des récits un peu à part, toujours de qualité, comme pour le personnage un peu barré de Punk Mambo, ou encore sur le thème d'Halloween, autant dire que Shadowman s'y prête à merveille. Les couvertures, crayonnés et esquisses complètent comme toujours cette magnifique intégrale de qualité, aussi bien pour leur fameuse couverture robuste que pour leur contenu. On sera ravie d'y lire que Shadowman reviendra en 2019 avec Andy Diggle (Shadowland, la chute de Daredevil), mais avant on pourra le croiser de nouveau dans « Rapture » avec Ninjak en juin 2018. Vous pouvez donc tout à fait craquer pour ce nouveau Bliss comics, pour y découvrir le Docteur Strange ou le John Constantine des Éditions Valiant.

En bref

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