Notre proie vient d'apparaître en librairie, et quand on voit le visuel de la couverture de loin, on a envie de se baisser pour ne pas prendre une balle de fusil à pompe. Le chasseur va se faire chasser on dirait, notre Dylan a-t-il à présent de l'expérience ? On laisse un petit peu la partie démon qui parle à l'âme de notre antihéros pour le forcer à tuer les malfrats de New York afin de sauver sa propre vie, si misérable soit-elle, et ce n'est pas pour me déplaire de délaisser le fantastique afin de mieux plonger dans le réel dès les premières pages. On sent que depuis le premier meurtre, Dylan s'y croit dans sa vision du monde, mais ce qui va se passer est tout autre. On appréciera les chapitres consacrés aux personnages secondaires qui donnent une autre dimension au titre. Celui concernant son ex petite amie Kira contient des doubles pages où on a vraiment l'impression de parcourir un vieil album photo, du cadre scotché ou non, suivant l'époque, aux couleurs plus ou moins lumineuses d'Elisabeth Breitweiser, qui encore une fois, remplit son rôle à merveille. L'autre chapitre propose une approche de Lily Sharpe, la jeune inspectrice du service de Police. La connaître, permet de collecter un autre point de vue sur Dylan, tout en empathie pour cette jeune femme au parcours atypique. Au niveau dessin, on est toujours aussi cohérent pour un thriller, avec une narration à la première personne très efficace, parlant pafois même directement au lecteur. Et ce tome deux est bien meilleur que le premier, est-ce le démon plus discret pour plus de réalisme, des personnages secondaires plus développés, un Dylan qui reprend sa vie en main jusqu'à créer un triangle amoureux, ou un dessin passionné et passionnant accompagné d'une narration détonante ? Le tout évidemment ! Kill or be killed commence à créer une œuvre qui sera sans aucun doute un des meilleurs du trio Brubaker/Phillips/Breitweizer. À vos checklists !