8

Critique de L'Atelier des Sorciers #2

par KssioP le dim. 15 juil. 2018 Staff

Rédiger une critique

Le tome 2 comme son prédécesseur se regarde avant de se lire. Définitivement à classer dans le genre « contemplatif », l’ATELIER DES SORCIERS impressionne par ses dessins. Si fortement qu’on aurait tendance à ne plus prêter attention au scénario ou aux défauts narratifs. Pourtant, quand on creuse un peu quelques détails interpellent.

Abandonnés en plein cliffhanger à la fin du tome 1, l’histoire reprend là où elle s’était arrêtée. Un DRAGON est aux trousses de nos jeunes sorcières dans un lieu inconnu tandis que leur maître fait des emplettes. Evidemment, comme les plans sont maîtrisés, les traits affûtés, l’action se déroule sans accroc. L’œil suit sans difficulté les filles déambuler dans leur labyrinthe gigantesque. Notre petite COCO a bien du mal à s’imposer auprès des autres qui sont naturellement plus érudites qu’elle, voire plus expérimentées. Les mots dépassent leurs pensées. AGATHE prend les décisions et joue au chef et si honnêtement ce n’est pas pour nous plaire, on comprend plus tard pourquoi elle se montre si hautaine et exigeante avec elle et les autres. Toutefois, COCO saura aider avec ses idées et parviendra à participer au plan d’évacuation.

Le mystère concernant la CONFRERIE DES CAPUCHONS s’épaissit et on lit mal son lien direct avec COCO. Tant mieux.

Un nouveau personnage apparaît, OLUGIO le meilleur ami de KIEFFREY. Diamétralement opposés de caractère, j’avoue avoir ma préférence pour ce ronchon solitaire. Il grogne mais ne mord pas, au contraire. Il est observateur et psychologue. Même sa magie s’en ressent, très chaleureuse selon COCO. Je pense que j’irais souvent me planquer dans son atelier si j’étais elle.

Le dernier chapitre est un appel à l’aide d’un village voisin. Il y a eu un éboulement et ils ont besoin de magie pour secourir les victimes piégées dans les eaux torrentielles. AGATHE fait montre ici de précipitation et comprend trop tard qu’elle use à mauvais escient de sa magie.

« […] pour prouver ta valeur ou pour aider les gens ? »

COCO, malgré son incompétence magique réagit comme il faut avant que tout soit mal interprété et que la MILICE lui tombe dessus sans préambule.

Une MILICE qui n’est pas sans rappeler le MINISTERE DE LA MAGIE dans l’univers d’HARRY POTTER et qui m’a fait grincer des dents. Ils sont censés veiller sur le secret du monde magique tout en interdisant tout abus de la magie, pourtant ils n’hésitent pas à affubler un enfant du mot coupable avant qu’il n’ait eu la moindre chance de se défendre. De même, ils estiment que protéger une vie –la sienne ou une autre- n’est pas une raison suffisante pour outrepasser quelques règles. Cela m’énerve. C’est ce genre de petits défauts narratifs qui gâchent mon plaisir, qui rompt le crédit du récit. Je n’aimais déjà pas cela dans HARRY POTTER, aussi j’espère que KAMOME SHIRAHAMA ne va pas trop pomper par la suite et créer pour surprendre. Parce que franchement, si l’on devait faire le rapprochement on dirait que Coco c’est Harry, un humain qui du jour au lendemain est plongé dans le monde Magique. Que Kieffrey c’est Dumbledore, le gars qui sourit en permanence mais qui ne dit pas tout si ce n’est rien. Qui prend le risque de se mettre à dos la loi magique juste pour suivre son instinct. Olugio a quant à lui un petit air de Snape, le perso qui fait peur aux enfants et qui a pour rôle d’espionner les autres. Agathe ressemble à Draco et son passif tend aussi dans cette direction. Enfin, la Confrérie du Capuchon est similaire aux Mangemorts. Après, ok j’extrapole peut-être beaucoup mais j’ai eu cette impression en lisant ce tome 2 alors je vous en fais part. Cependant, le titre reste de très bonne qualité et l’intrigue attise suffisamment notre curiosité pour qu’on ait envie de lire la suite alors je lui mets 8/10 et c'est toujours un coup de coeur.

En bref

Un tome dans la lignée du premier, qui en met plein les mirettes. Un tome qui n’a pas besoin de texte pour qu’il trouve sa place sur nos étagères. L’action est omniprésente, ce qui donne l’impression que le rythme s’accélère. Pour autant, on en sait toujours aussi peu sur la Confrérie du Capuchon ou sur les origines de Coco. Comme un roman illustré, SHIRAHAMA prend son temps c’est plutôt agréable. D’autant qu’entre deux chapitres soutenus vient s’immiscer un chapitre plus lent axé sur le quotidien des personnages. Aventures, slice of life, les deux mélangés me vont très bien.

8
KssioP Suivre KssioP Toutes ses critiques (119)
Autres critiques de L'Atelier des Sorciers
Boutique en ligne
7,70€
Boutique en ligne
7,70€
Boutique en ligne
7,70€
Boutique en ligne
7,70€
Laissez un commentaire
Commentaires (4)
  • FrEaK
    Membre

    Chouette chronique, merci KssioP :)
    Finalement le défaut narratif que tu cites est plutôt un ressenti personnel, quelqu'un ne connaissant pas Harry Potter ne tilterait pas comme nous.
    Et la Milice n'est probablement pas hyper autoritaire et stricte sans raison, peut-être qu'on comprendra ultérieurement la sévérité qui en émane, peut-être un ancien magicien a tué une ville ou un pays entier avec un sort interdit et la Milice n'a d'autre choix que de couper net tout manquement aux règles sous peine de revoir se produire un désastre ? (*mode imagination estivale OFF*)

  • eenangel
    Membre

    Oui effectivement surtout la partie ou "il vaut mieux laisser mourir quelqu'un que de risquer de dévoiler le secret".
    Après HP ayant tellement marqué dans le monde de la sorcellerie qu'il est difficile pour les auteurs de ne pas s'en inspirer ou même pour nous les lecteurs de pas faire des rapprochements même quant il n'y en a pas xD.

  • KssioP
    Staff

    Toi aussi ça t'a rappelé HP ?

  • eenangel
    Membre

    Bon pour moi il a un peu besoin de texte pour trouver sa place dans mon étagère mais sinon je suis d'accord avec toi xD.
    C'est un bon manga qui se laisse découvrir avec plaisir le problème c'est qu'étant à 1 tome de la parution japonaise il va nous falloir être très patient...