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Critique de Dragon Ball

par drazorback le lun. 25 mai 1970

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Dragon Ball est le prototype parfait du Shonen, dont il définit par ailleurs les bases. Certes, avec le nombre d'auteurs nourris au biberon par l'oeuvre de Toriyama ( Eichiro Oda, Masashi Kishimoto, Tite Kubo, Yoshiro Togashi ou encore Hiroyuki Takei), elle a pu perdre de sa superbe et de son originalité. Mais en narrant la quête d'un jeune garçon autour des valeurs fédératrices de l'amitié et du dépassement de soi, Toriyama mettait le point sur ce qui allait faire la particularité du récit d'aventure japonais. Non seulement l'histoire et ses divers arcs composent une fresque suffisamment riche pour être digne d'intérêt, mais le grand bon en avant opéré par Toriyama est la révolution graphique inhérente à Dragon Ball. Certes, sa patte est très stylisée et peut donner l'impression d'avoir à faire à quelques variations de personnages autour du même thème; mais le sens de la mise en scène, la clarté de son trait et le dynamisme de l'action font de Dragon Ball la figure de proue du Shonen des années 80. L'humour naïf hérité de Docteur Slump est aussi symbolique de l'oeuvre de Toriyama et contredit ceux qui ne voient en Dragon Ball qu'un manga pseudo-viril ou un concours d'aerobic sans finesse. Cependant Dragon Ball n'est pas une oevure denuée de défauts: on pourrait citer la surenchère permanente qui conduit à des situations extravagante, notamment lors de l'arc de Boo. Mais l'oeuvre est suffisamment solide pour que ce défaut, aujourd'hui répandu dans la quasi totalité des shonen, ne vienne perturber la lecture de ce classique intemporel.

En bref

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