Ginza Neon Paradise nous transporte dans un Japon d'après-guerre, où, alors que l'archipel tombe sous contrôle Américain, les amours perdus renaissent... 1948, Aoi attend toujours le retour de Takahiko, son ami d'enfance, des années après la fin de la guerre. Sans nouvelles et désespéré, il est sous le choc lorsque Takahiko débarque de nul part, le sourire aux lèvres...

Si ce one shot tient ses promesses, il ne m'a tout de même pas chamboulé. Il développe un environnement d'après-guerre crédible, mais manque clairement de l'exploiter. La relation ambiguë des deux protagonistes principaux va donc être le seul enjeux du récit ; et malgré quelques scènes bien tournées assez touchantes, ce n'est encore une fois rien d'exceptionnel. Deux amis d'enfance qui, allant au-delà de leurs différences de caractère, vont tomber amoureux l'un de l'autre. Pas de quoi sauter en l'air.

Ceci dit, ce n'est pas mauvais pour autant. Je ne retiens rien d'incroyable de ce titre, mais j'en ai tout de même apprécié la lecture. A la manière de « On entend son cri, Sans que l'on voie ses larmes, Corbeau sous la pluie », l'autre œuvre de l'autrice, c'est doux et agréable. Les personnages sont mignons, attachants, et surtout bien mis en scène. L'évolution de leur amour se fait progressivement, pour plus de réalisme. Je note également la présence des deux protagonistes secondaires : Sayuri, l'agent de Takahiko qui est acteur ; et Walters, le lieutenant supérieur d'Aoi. Tous deux ont leur utilité auprès des deux hommes, et un rôle à jouer sur leur relation. Ils embellissent un peu le récit et y apportent du relief ; c'est appréciable...

Au final, une histoire sans prétention, plutôt réaliste, touchante et agréable à lire. Dommage cependant que l'époque et les personnages ne soient pas exploités à leur plein potentiel. Je conseillerais donc ce titre principalement aux lecteurs et lectrices en quête de romances simples...