Retour vers le passé : Captain Eo (1986)

 

Science-fiction/musical
Court-métrage américain
Réalisé par Francis Ford Coppola
Scénarisé par George Lucas, Rusty Lemorande et Francis Ford Coppola
Avec Michael Jackson, Anjelica Huston, Dick Shawn…
Année de production : 1986

En 1984, Michael Eisner, nouveau directeur de la Walt Disney Company, a réuni George Lucas (alors contacté par la société pour réfléchir à une attraction basée sur sa trilogie Star Wars…ce qui deviendra Star Tours) et Michael Jackson pour réaliser un projet destiné aux parcs Disney. Prévu pour la section Future World du parc à thème Epcot aux Etats-Unis, le court-métrage Captain Eo est entièrement construit autour d’effets visuels en 3D accompagnés de gimmicks dans les salles de projections, comme des lumières, des lasers et des fauteuils mouvants.

 

 

Michael Jackson souhaitait que Steven Spielberg réalise Captain Eo mais l’emploi du temps de ce dernier était un peu trop chargé (en 84/85, il a enchaîné Indiana Jones et le Temple Maudit et La Couleur Pourpre). George Lucas a donc fait appel à un autre de ses vieux amis, Francis Ford Coppola, qui était alors dans une mauvaise passe (à part Outsiders, tous ses films de la première moitié des années 80 ont connu des échecs cinglants). Coppola participe à l’élaboration du scénario avec Lucas, Rusty Lemorande (scénariste d’Electric Dreams de Steve Barron) et les Imagineers Disney et trouve le nom du héros, inspiré par Eos, la déesse de l’aurore dans la mythologie grecque.

Michael Jackson est donc Eo, le capitaine d’un équipage hétéroclite composé d’extraterrestres aux designs savoureux (qui rappellent autant Flash Gordon et les vieux serials que La Guerre des Etoiles) et aux interactions amusantes. Et à propos de Star Wars, l’affrontement entre le vaisseau de Eo et ceux des troupes de la maléfique Supreme Leader est un clin d’oeil évident à la bataille de l’Etoile Noire. C’est dans ce genre de moment que les sièges des spectateurs vibraient pour leur faire ressentir les secousses de l’action, par exemple…

 

 

La Supreme Leader incarnée par Anjelica Huston se dévoile dans la deuxième partie. Son maquillage est très réussi et sa révélation semble avoir servi de référence quelques années plus tard à la Reine Borg de l’univers Star Trek. Michael Jackson oblige, le récit laisse la place à la musique et on découvre alors le pouvoir du Captain Eo, qui va faire ressortir le côté lumineux enfoui au plus profond de l’âme de la méchante par le pouvoir du son et de la danse (bon pour la chanson, ce n’est pas ce qu’il a fait de mieux)…

Même sans les effets destinés à l’attraction, Captain Eo reste un court-métrage divertissant, empreint d’une certaine naïveté (surtout dans le final) et qui vaut surtout pour moi pour le soin apporté aux différentes créatures.

Un extrait de l’adaptation en bande dessinée dessinée par Tom Yeates (pour Eclipse Comics) :

 

 

 

 

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