Retour vers le passé : Rasta Rockett (1993)

 

Comédie/sport
Long métrage américain
Réalisé par Jon Turteltaub
Scénarisé par Lynn Siefert, Tommy Swerdlow, Michael Goldberg et Michael Ritchie
Avec John Candy, Leon Robinson, Doug E. Doug, Malik Yoba, Rawle D. Lewis…
Titre original : Cool Runnings
Année de production : 1993

- Sanka, t’es mort ?
- Yeah, man…

Rasta Rockett est librement inspiré par la première participation d’athlètes jamaïcains aux Jeux Olympiques d’hiver, précisément ceux de Calgary en 1988. Malgré leur manque d’expérience, les membres de l’équipe de bobsleigh ont su s’améliorer à chaque épreuve mais un accident les a empêché de terminer la compétition (quelques images d’époque ont été intégrées au long métrage). Contrairement à ce que le film montre, les Jamaïcains n’ont pas été moqués et ont été bien accueillis par les autres délégations.

 

 

Le développement de Cool Runnings (titre original de Rasta Rockett) a pris un peu plus de trois ans, notamment afin de trouver le ton juste. En effet, les premières ébauches du scénario, lorsque le projet était chez Columbia, étaient plus dramatiques, ce qui était encore le cas lorsque Disney a récupéré les droits. Le studio voulait en faire un véhicule pour stars, avec Denzel Washington, Eddie Murphy, Wesley Snipes et Marlon Wayans en tête d’affiches, ce qui n’était pas envisageable vu le budget. Au fil des réécritures et des valses de noms au casting, Rasta Rockett est devenu une comédie et le regretté John Candy l’acteur le plus connu de la distribution (il nous a quittés quelques mois après la sortie du film des suites d’une crise cardiaque).

Dans Rasta Rockett, John Candy joue Irv Blitzer, un ancien champion de bobsleigh déchu après avoir triché aux J.O. d’hiver de 1972. Blitzer s’est exilé en Jamaïque car il était persuadé que les sprinters pourraient faire d’excellents bobeurs. Objet de moqueries, il n’a jamais pu faire aboutir son idée et il végète depuis comme bookmaker…jusqu’à ce qu’un coureur appelé Derice Bannock réveille ses vieilles ambitions. Parce qu’il a été emporté par la chute d’un autre participant, Derice n’a pu se qualifier pour les J.O. d’été mais il est décidé coûte que coûte à poursuivre ses rêves olympiques…

 

 

Rasta Rockett est un vrai feel-good movie. L’énergie de ses acteurs principaux est communicative. John Candy est excellent, amusant et touchant, en entraîneur qui cherche à faire oublier ses erreurs passées. Entre entraide et petites engueulades, la dynamique des athlètes jamaïcains nourrit les péripéties et les passages obligés des films sportifs comme les montages d’entraînements. Leon Robinson (Derice) et Doug E. Doug (le rigolard Sanka) étaient les acteurs les plus expérimentés face aux débutants Malik Yoba (Yul Brenner) et Rawle D. Lewis (Junior Bevil), ce dernier ayant été engagé à l’origine en tant que coach pour que les accents soient plus authentiques (détail qui a causé pendant la production des désaccords avec les pontes de Disney qui ne comprenaient rien aux accents jamaïcains).

Avec son ambiance légère qui sait aussi faire place à des messages sérieux délivrés sans lourdeur, Rasta Rockett fut l’un des succès de l’année 1993 avec presque 155 millions de dollars de recettes pour un budget de 17 millions. Son réalisateur Jon Turteltaub a continué à travailler avec Disney dans les années 2000, avec des titres comme Sale môme, les Benjamin Gates et L’Apprenti Sorcier.

I can see clearly now the rain is gone
I can see all obstacles in my way
Gone are the dark clouds that had me blind
It’s gonna be a bright (bright)
Bright (bright) sunshiny day
It’s gonna be a bright (bright)
Bright (bright) sunshiny day


 
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