Retour vers le passé : Godzilla vs Mechagodzilla (1993)

 

Aventures/fantastique
Long métrage japonais
Réalisé par Takao Okawara
Scénarisé par Wataru Mimura
Avec Megumi Odaka, Kôichi Ueda, Kenji Sahara, Akira Nakao, Yūsuke Kawazu…
Titre original : Gojira tai Mekagojira
Année de production : 1993

À l’origine, le cinquième long métrage de l’ère Heisei de Godzilla a été imaginé avec la fin de la série en tête car la Toho ne voulait pas entrer en compétition avec le remake américain. Mais comme le développement de la version U.S. a pris plus de temps que prévu (pour sortir en 1998), le studio a eu le temps de produire deux films supplémentaires. Après King Ghidorah et Mothra, la Toho a continué à puiser dans le bestiaire historique de la franchise. La première idée était de faire revenir Kong pour un remake de King Kong contre Godzilla. Devant l’impossibilité d’obtenir les droits, le Mechani-Kong de La Revanche de King Kong a alors été envisagé mais là encore obtenir les droits d’un monstre basé sur l’apparence de Kong aurait été trop onéreux.

L’option mecha n’a pas été abandonnée et les producteurs ont alors pensé à Mechagodzilla, le double robotique du roi des Monstres apparu dans deux longs métrages des années 70, Godzilla contre Mekanik Monster (1974) de Jun Fukuda et Les Monstres du Continent Perdu (1975) de Ishiro Honda. À noter que le premier est sorti aux U.S.A. sous le titre Godzilla vs Mechagodzilla et que celui de 1993 s’est vu ajouter un N°2 pour son exploitation dans plusieurs pays alors qu’il n’en est pas la suite.

 

 

Suite aux événements de Godzilla vs Mothra, les Nations Unies ont décidé de créer une unité spécialisée dans la lutte contre Godzilla. La branche armée de l’UNGCC (United Nations Godzilla Countermeasures Center) s’appelle la G-Force. La télépathe Miki Saegusa (incarnée par Megumi Odaka depuis Godzilla vs Biollante) en fait partie, ce qui lui donne un peu plus d’importance puisque le personnage avait été un peu en retrait dans les films précédents. L’acteur et chanteur Masahiro Takashima apporte de la légèreté dans le rôle de Kazuma Aoki, le concepteur d’un véhicule aérien surnommé Garuda, beau gosse charmant et gaffeur.

Pour améliorer leur armement, l’UNGCC a récupéré les restes de Mecha-King Ghidorah afin de se servir de la technologie du futur pour concevoir Mechagodzilla. Parallèlement, des archéologues découvrent un oeuf géant sur une île reculée et alors qu’ils l’emportaient pour l’étudier, ils se retrouvent pris dans un combat entre le ptéranodon Rodan (qui avait eu droit à son propre film en 1956 avant de revenir régulièrement dans la série du Big G) et Godzilla. Les humains profitent du chaos pour s’enfuir en emmenant l’oeuf. Les chercheurs pensaient que c’était celui d’un dinosaure ressemblant à Rodan…mais c’est un bébé Godzilla qui en sort !

 

 

Le réalisateur Takao Okawara n’avait pas vraiment envie d’utiliser Baby Godzilla (ou Minilla), qui était pour lui l’un des éléments du déclin de la saga de l’ère Showa depuis La Planète des Monstres (également appelé Le Fils de Godzilla) en 1967. Mais le producteur Tomoyuki Tanaka le voulait pour des raisons commerciales, à nouveau pour plaire aux enfants et au public féminin. Si le mini-Kaiju reste un brin ridicule, il l’est tout de même moins que lors de ses apparitions précédentes et il a réussi à m’arracher quelques sourires. Baby est même presque touchant dans un final qui m’a rappelé celui de Gorgo

Dans Godzilla vs Mechagodzilla, les auteurs ont laissé plus de place à l’action spectaculaire. Godzilla se montre plus tôt que dans les entrées précédentes de sa filmographie et les bastons contre Rodan et Mechagodzilla sont nerveuses. Le robot ajoute même d’autres capacités à son arsenal lorsqu’il devient Super-Mechagodzilla après avoir été couplé à Garuda. Et au milieu de cette orgie de maquettes détruites, Miki Saegusa commence à douter des opérations militaires contre Godzilla, à cause du lien psychique qu’elle a partagé avec la créature. Ce qui aura son importance dans l’épisode suivant…

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