Retour vers le passé : L'Autoroute de l'Enfer (1991)

 

Comédie/action/horreur
Long métrage américain
Réalisé par Ate de Jong
Scénarisé par Brian Helgeland
Avec Chad Lowe, Kristy Swanson, Patrick Bergin, Adam Storke, Richard Farnsworth, Pamela Gidley, Ben Stiller, Kevin Peter Hall…
Titre original : Highway to Hell
Année de production : 1991

Avant de recevoir un Oscar pour le scénario de L.A. Confidential, de réaliser Payback et Chevalier et d’écrire Créance de Sang et Mystic River pour Clint Eastwood, Brian Helgeland a débuté dans le genre horrifique, en co-écrivant La Ligne du Diable de Robert Englund, qui l’a ensuite recommandé pour le script du Cauchemar de Freddy, et en travaillant sur la série télévisée Vendredi 13. Avec L’Autoroute de l’Enfer (également diffusé à la télévision française sous le titre Bienvenue en Enfer), il s’est amusé à revisiter le mythe d’Orphée et d’Eurydice dans cette série B au modeste budget (moins de 8 millions de dollars) réalisée par le néerlandais Ate de Jong (Drop Dead Fred).

 

 

Charlie (Chad Lowe, le petit frère de Rob) et Rachel (la jolie Kristy Swanson, vue notamment dans L’Amie Mortelle de Wes Craven) s’aiment et veulent se marier contre l’avis de leurs parents. Alors qu’ils se rendaient à Las Vegas, les tourtereaux tombent dans un piège et Rachel est enlevée par un étrange flic au visage brûlé et scarifié. Charlie apprend de la bouche d’un vieux pompiste (campé par Richard Farnsworth) qu’il s’agit du Sergent Bedlam, le Hell Cop, et que pour récupérer sa fiancée il va devoir prendre la route qui mène directement à un portail vers l’enfer !

Moyens restreints oblige, la représentation de la dimension infernale se limite à un désert qui s’étend à perte de vue sous une chaleur écrasante mais ce décor colle bien à l’atmosphère générale d’une bisserie foutraque qui ne manque pas d’idées délirantes. Les restoroutes sont remplis de policiers zombies, Attila et Hitler jouent aux cartes dans un casino, les employés de la « route des bonnes intentions » (et l’enfer en est pavé) ont tous la tête d’Andy Warhol et le diable interprété par Patrick Bergin s’amuse à tenter ses proies en changeant de visage (avec et sans moustache) à chaque fois.

 

 

L’Autoroute de l’Enfer est un road-movie bien barré, pas vraiment handicapé par son côté cheap et qui évolue parfois sur le fil du nanar (les poursuites à la Mad Max du pauvre dignes d’un post-apo italien) sans y plonger totalement. Les maquillages signés Steve Johnson sont bons (le Hell Cop a un look…d’enfer), les visuels sont de plus en plus surréalistes au fur et à mesure de l’aventure et les apparitions de figures mythologiques comme le chien Cerbère (animé image par image à la Ray Harryhausen) et Charon (le regretté Kevin Peter Hall, alias le Predator, dans un de ses derniers films) sont bien amenées.

Autre curiosité, la participation à la distribution de la famille Stiller : Ben Stiller joue deux rôles, un cuisinier cradingue et gueulard et Attila le Hun; sa soeur Amy est Cléopâtre; son père Jerry est un flic zombie et sa mère Anne Meara est la tenancière du restoroute le Pluto’s !

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