Transfiguration

Temps de pluie d’automne au dehors. Un temps parfait pour une après-midi de lecture des dix tomes de Carthago, afin de mieux saisir toute la puissance et la cohérence de la série.

Depuis le premier tome de celle-ci, nous avons voyagé dans le temps, du milieu du XXème siècle à la toute fin du XXIème

Nous avons vu ce qui n’était que légende prendre forme réaliste dans ces cases. Nous avons rencontré les habitants de l’Atlantide, des ancêtres amphibiens dans leurs cités sous-marines.

Nous avons suivi le développement d’une jeune fille, une hybride humain-triton, devenue jeune femme et héritière d’un génie créateur, collectionneur, parfois malfaisant.

Ce tome semble clore un cycle pour tous les personnages, de la disparition à la transformation ou la résurrection.

La série a su mêler conte, SF et fantastique pour créer un univers propre, rempli de rêves et de désolation ; A l’image de la nature humaine, qui sait créer le beau mais aussi le détruire.

Le dessinateur qui a repris la série depuis le tome 6 a su retranscrire ce mélange complexe.

Un dessin réaliste mais pas lisse ; Des traits affirmés pour les personnages,, des mises en pages variées et quelques prises de risque payantes, comme cette double page de fonds abyssaux qu’éclairent à peine les spots d’un module sous-marin et une cité sous-marine esquissé en pointillisme lumineux.

La fin de ce tome est énigmatique.

Plusieurs interprétations semblent ^possibles et je laisse chaque lecteur avoir la sienne.

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