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Critique de La bête (Frank Pé) #1

par vedge le lun. 2 nov. 2020 Staff

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La belle, la bête et l’enfant

Ce roman graphique est le premier tome, de 150 pages tout de même, d’un diptyque et il est superbe.

Sombre dans les couleurs, c’est une histoire terrible, d’animaux et d’êtres humains blessés par la vie, physiquement ou moralement. Mais c’est aussi, au-delà de la tristesse et de la colère, une formidable ode à la vie, à l’espoir qui renait dans un éclat de rire.

Loin du sage Marsupilami pour les enfants sages, les auteurs nous proposent un fauve, égaré dans la capitale Belge, après avoir été capturé dans sa forêt et transporté en bateau. Il échoue dans une famille et une maison, arche de Noé ou plutôt de François, un petit garçon dont les amis sont à poil et à plumes. Il les recueille et sa mère les accueille dans leur foyer et les nourrit. François les entoure de son affection enfantine, sans se préoccuper de leur carcasse fatiguée, leurs membres manquants, leurs défauts et faiblesses. La bête ne pouvait rêver mieux comme famille d’accueil.

J’ai été impressionné dès les premières planches du travail sur les noirs, les hachures, le sentiment de dévastation infinie de ce monde d’après-guerre.

C’est une BD magnifique qui tire parti de son format, limite les cases et les dialogues, pour raconter l’essentiel de ces vies. Courrez l’acheter chez votre libraire favori.

En bref

Premier tome d’un diptyque, cette BD propose une vision plus réaliste du Marsupilami, fauve arraché à sa forêt et échouant dans une famille d’accueil improbable bosselée mais pleine de vie.

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