Une suite très attendue et très réussie

La fin du 1e tome nous avait laissé face à une situation critique : les animaux de François en fourrière et destinés à être euthanasier au vu de leurs états de santé, le "Lange staart"en fourrière aussi avant de partir pour le zoo d'Anvers, François tondu par ses camarades de classe et le cryptozoologue tentant de récupérer la bête, plus l'instituteur M. Boniface amoureux de la maman de François.

Ce 2e tome va être encore plus mouvementé avec les divers protagonistes tentant de récupérer la bête : François avec l'aide du marcassin Marquis et du cheval ivrogne, le Pr Sneutvelmans accompagné du vétérinaire Bora, la police à la demande de la maman et pour maintenir la paix dans la ville. Mais c'est un conte et tout finira bien sauf pour M. Boniface et son rêve d'amour.

Les graphismes de Frank Pé sont toujours aussi exceptionnels et il arrive à rendre la grande tendresse qui existe entre les personnages humains et/ou animaux. J'aime particulièrement Marquis, le petit marcassin, et le cheval ivrogne. Les enfants qui étaient au départ méchants envers François s'avèrent de braves gosses dans ce tome en faisant tout pour aider François. J'ai bien aimé les allusions au nid des marsupilamis que l'on retrouve plusieurs fois dans l'album : coquilles d'œufs trouvés par le père missionnaire en bas (le malheureux ne pouvait pas penser que cet animal pondait des œufs!), dans le nid fabriqué dans la grange et par le passage éclair de Seccotine à la fin.

Le scénario de Zidou est plein d'actions et en même temps de bons sentiments. Que les anciens harceleurs de François deviennent ses amis est une chouette idée. Le passage de grands méchants à gentils scientifiques du cryptozoologue et du vétérinaire m'a plus surprise. Mais j'ai été triste pour ce pauvre M. Boniface qui se voir préférer le lieutenant de police par Jeanne. Il a quand même noté la méchanceté des certaines personnes, ici la poissonnière, envers cette mère célibataire ayant "fauté" avec un soldat allemand… triste mais typique de l'époque.

Un petit plus avec un glossaire expliquant les termes typiquement bruxellois… mais je ne l'ai pas vraiment utilisé pour ne pas trop hacher ma lecture.

Ce 2e tome est aussi réussi que le 1e et cela donne un diptyque plutôt exceptionnel en qualités scénaristique et graphique… et qui ajoute à la légende du marsupilami.