Un molosse qui a du cran

Ce cinquième tome a été l’album du changement. Changement dans l’édition puisque c’est maintenant Glénat qui édite, mais aussi changement dans l’animal, puisqu’on passe de bêtes sauvages à une bête domestique, le chien. Le changement le plus important pour moi, même s’il reste léger, c’est l’apparition de l’Homme. On l’avait aperçu très brièvement dans le premier album avec le tigre. Ici, on l’aperçoit de loin aussi mais à deux reprises…

Mais soyez rassuré, au-delà de ces changements, on retrouve totalement l’esprit des quatre premiers albums.

Ici, on part en Australie pour suivre un chien en pleine chasse avec son maître jusqu’à ce que ce dernier meure d’une morsure de serpent. Il va se retrouver seul au beau milieu d’une nature aride et sauvage.

Les dessins sont toujours d’aussi bonne qualité, avec un découpage qui permet à la fois de rendre compte de l’action mais aussi de suspendre le temps afin de permettre la contemplation. Une nouveauté, lors d’un combat, pour mieux rendre compte, le dessinateur a laissé le fond blanc pour mettre en évidence les protagonistes. Ailleurs, on a une double page avec le décor Australien en fond et des cases qui viennent se poser par endroit, comme des fenêtres sur la vie qui s’y déroule sous nos yeux ébahis… La colorisation est elle aussi très réussie, notamment pour les serpents, ou encore les plans sur et sous l’eau. Et on se rend compte du travail notamment avec les jolis contrastes entre le désert aride et la forêt luxuriante.

Le scénario reste assez classique pour la majeure partie de l’album, il y est question de survie, mais aussi d’amour, de protection. La fin est superbe, une histoire un peu romancée mais très agréable à lire…