Une double approche qui redonne de l’intérêt à la série

L’auteur nous débarque sur la Lune pour suivre une équipe de scientifiques qui travaillent à sa surface. Ils sont accompagnés d’une IA hébergée dans un robot humanisé. Tout se passe au mieux jusqu’au moment où une météorite frôle la Lune pour entrer en collision sur la Terre sur trois endroits différents, éradiquant la quasi-totalité des espèces vivantes. A partir de là se pose la question du devenir. Que faire, aller sur Terre, rester sur la Lune ?

Cet album est à plusieurs titres intéressant. Côté graphique d’abord, je ne connaissais pas Alain Brion mais il a une technique assez particulière à l’aide clairement de l’outil informatique qui rend aux personnages ainsi qu’aux décors un aspect original. La colorisation elle-même est très vive avec des choix de couleurs qui dénotent beaucoup de ce qu’on peut voir ailleurs. Les visages des personnages sont bien rendus et on alterne relativement entre plans serrés et plans larges. Les plans larges permettent de mieux nous rendre compte du décor, notamment autour de la lune, l’impact des météorites ou encore la transformation de la planète Terre.

Côté scénario, plusieurs axes se déroulent devant nos yeux. La survie de l’équipe sur la Lune dans un premier temps, avec des rations limitées et un avenir plus qu’incertain. L’évolution de Darwin, une IA qui s’humanise au fil des pages, questionnant sur la définition de l’Homme. Enfin, un autre personnage a aussi son importance dans cet album, je n’en dévoilerai pas plus mais c’est peut-être ce dernier qui pour moi donne le plus grand intérêt à l’album.

La construction est bien géré, alternant entre ce qu’il se passe sur la Lune avec l’équipe, et ce qu’il se passe sur Terre avec Darwin.

Un bon moment qui aurait pu être classique et déjà vu mais qui se différencie par ce personnage qui va être une belle surprise et un sacré rebondissement dans cet album. Bravo à l’auteur qui a su aborder la série androïdes avec une double approche et ainsi redonner de l’intérêt à la série.