Dans la continuité, mais avec quelques réponses

Colonisation fait partie de ces rares séries à créer chez moi un véritable dilemme.

Je suis toujours aussi content de retrouver la suite et me replonger dans cet univers. La série nous fait voyager, de planète en planète, offrant à nos yeux friands de nouvelles espèces de faune et de flore particulièrement réussies et colorées. Une parenthèse agréable que j’apprécie tout particulièrement.

Mais ensuite, on retrouve l’histoire, et c’est là par contre que cela devient difficile. Cette dernière est solide, bien ficelée. On sent que le scénariste sait où il va et on le suit volontiers dans ce méandre complexe de personnages qui jouent simple, double voire triple jeu. Le nombre et leur positionnement dans une faction ou une autre rend la reprise de la série difficile. Il n’y a pas de résumé, et c’est vrai qu’on a besoin de se replonger dans les précédents albums pour se souvenir des tenants et aboutissants mais aussi du positionnement de chacun des personnages. C’est peut-être le seul bémol de la série.

Dans ce tome, on en apprend enfin davantage sur les nefs spatiale et la course effrénées qu’elles ont pu déclencher. On commence à identifier qui tire les ficelles et l’équipe arrive enfin à mieux entrevoir les contours de leur mission spéciale. On fait également quelques découvertes sur les Atils, mais on sent que le scénariste en a encore sous le coude et garde quelques éléments pour la suite. Cet album offre la même recette que les précédents, un savant mélange d’action, d’exploration et de découvertes de tout type, que ce soit la planète ou l’avancée du fil rouge et la réponse à certaines questions laissées en suspens.

Encore un excellent moment de lecture et d’évasion simplement entaché par la complexité du scénario et le nombre important de personnages. Les dessins restent à la hauteur et offre à nos yeux un magnifique voyage au fin fond de l’espace.