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Critique de Blue period #7

par Tampopo24 le ven. 18 févr. 2022 Staff

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Repartir de zéro

Quel tome passionnant ! Plus le temps passe, plus je trouve la série forte et profonde. Elle a réussi à se défaire petit à petit de ce côté trop didactique que je lui reprochais au début pour devenir bien plus humaine.

Yatora est désormais étudiant à Geidai mais loin d'être un accomplissement, ce n'est que le début de quelque chose de totalement nouveau et la nouveauté peut déconcerter et faire peur. Avec beaucoup de justesse et de profondeur, Tsubasa Yamaguchi revient sur les difficultés qui attendent désormais notre héros et c'est un régal de le voir à nouveau douter et tâtonner pour avancer.

Je pensais avoir déjà vécu un grand moment lors des épreuves, je n'étais pas au bout de mes surprises. A peine Yatora entré à Geidai que les épreuves s'enchaînent. L'autrice nous plonge avec beaucoup de réalisme dans la réalité d'un étudiant de première année en école d'art, avec peu d'heures de cours et beaucoup de temps libre, avec peu de guidage et surtout des guides un peu obscur, mais surtout avec une vision du monde à totalement redécouvrir. On comprend que le héros perde pied mais c'est ce qui va rendre cette nouvelle phase encore plus passionnante car voir les gens se chercher, c'est magnifique.

Alors oui, l'autrice utilise pour cela beaucoup de pathos et de dramatisation. On a souvent l'impression que le héros est au bout de sa vie et qu'il mériterait un bon coup de pied au cul. Mais au final, les questions qu'il se pose sont légitimes, tout comme ses hésitations. Les profs sont très exigeants, lui il est très jeune, forcément l'alliance des deux coincent et il faut se rappeler qu'en plus il a commencé le dessin et la peinture que tout récemment, il n'a donc pas un passif aussi solide que les autres. C'est d'ailleurs l'une de mes incompréhensions de la série. S'il aime tant l'art et s'il est tellement novice, pourquoi ne va-t-il pas plus souvent au musée ? Pourquoi ne se plonge-t-il pas plus dans les livres d'arts ? Pourquoi ne part-il pas plus en exploration du monde extérieur pour avoir des références ? Ses parents eux-mêmes semblent plus s'y intéresser que lui... C'est étrange.

En attendant, Yatora ne fait pas marche arrière, il reste le garçon sensible qu'on a découvert. Et malgré le poids qui pèse sur ses épaules : poids d'être entré du premier coup, poids d'être la fierté de ses parents et de son entourage, il n'abandonne pas. Son choix final est d'ailleurs assez judicieux, montrant qu'il a bien compris ce qu'il lui manquait et ce qu'il lui restait à accomplir. C'est d'ailleurs très chouette de la part de l'autrice de le confronter dans son cheminement aux pensées et visions d'autres camarades reçus ou non et de nouvelles figures comme ses professeurs. Cela augure vraiment une suite pleine de profondeurs sur ce que c'est que d'être un artiste.

En bref

Blue Period est donc le genre de manga qui se bonifie vraiment au final des tomes. Tout comme son héros grandit, l'oeuvre de l'autrice également. Elle affûte sa narration, ses personnages, ses mises en scène. Il y a encore des petits réglages à faire mais la mise en oeuvre est déjà superbe et ce nouveau chapitre sur les premiers temps compliqués d'un élève en école d'art est passionnant !

8
Positif

Un titre qui se bonifie au fil des tomes

Un héros sensible en recherche

Une vision réaliste de la première année à la fac

Le thème de la déconstruction / reconstruction

La rencontre de nouveaux personnages haut en couleur

Une intrigue moins formatée

Negatif

Trop de pathos

Trop de dramatisation

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