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Critique de Blue period #13

par Tampopo24 le lun. 10 juil. 2023 Staff

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Vive la solidarité !

Blue Period continue de confirmer son statut de série laboratoire de réflexions sur l'art et les études post-bac mais également son irrégularité avec des passages intenses et profonds et d'autres plus légers assez ratés pour moi...

Ce nouveau tome se coupe ainsi en deux. La première partie nous emmène sur les chemins des expériences et des points de vue, notions essentielles dans la vie mais encore plus ici dans le milieu de la création artistique. Avec le nouveau devoir donné à Yatora ainsi que ses accointances avec le groupe anticonformisme No Marks, tout bouille et il a le cerveau en ébullition. C'est là qu'il est le meilleur !

J'adore voir Yatora en recherche de lui-même, testant et expérimentant. Cette fois, c'est au tour d'une technique jamais employée par lui jusqu'à présent : l'installation artistique et quand il fait les choses il ne les fait pas à moitié. Cependant autant j'aime les intentions de l'autrice et sa façon de retranscrire de manière réaliste la vie étudiante, ses doutes, ses rencontres, sa solidarité (quand elle existe, ce n'est pas le cas partout...), autant je trouve malheureusement sa réalisation ici dans les pages du mangas un peu plate. Je ne sens pas le feu qu'il y avait eu sur certains passages et c'est ce que je reproche à la série, son côté lisse, consensuel et attendu, dans la rébellion qu'elle tente de mettre en scène. Quelque chose ne fonctionne pas sur moi même si je prends plaisir à suivre les intentions de l'autrice derrière.

Heureusement, j'adhère donc aux propos derrière, ainsi lors de cette première partie, j'ai aimé voir Yatora se questionner sur la notion d'interprétation. J'ai aimé sa réalisation sur le thème de la culpabilité, même si c'est bien capillotracté. J'apprécie toujours de le voir à la fac et autour développer des relation d'entraide. Il est moins solitaire et plus solidaire ainsi. En plus, avec No Marks on avait un vrai incubateur, un brin provocateur, et cela a fait son petit effet puisque Yatora entame sa mue et qu'Inukai, son prof si avare en compliment, le remarque.

Malheureusement le soufflet, déjà pas bien gonflé, retombe dès la seconde partie du tome à cause d'un virage à 180° pour remettre en avant les joies de la vie étudiante avec ses soirées, ses fêtes, ses voyages de groupe, ses ateliers... Ce n'est pas trop mon trip ici, à ce stade, de la façon dont c'est fait, c'est trop léger, trop vide, trop creux pour me parler. Il y a des auteurs qui savent nous rendre ce genre de moments soit amusants, soit tendres et touchants, voire nostalgiques, Adachi y excelle. Ce n'est pas le cas de la mangaka ici présente ^^!

En bref

Blue Period reste encore et toujours pour moi une expérience ambivalente avec des thématiques sur l'art, la vie, les études qui me parlent, mais un traitement bancal qui me fait soupirer devant ce que cela aurait pu être mis en scène par quelqu'un d'autre... Tant pis, on garde ce qu'on a et on prend plaisir au message de ce tome sur l'art qui peut être alternative au plaisir mais aucunement un objet pour lequel il faut se tuer à la tâche. La solidarité, le soutien, l'ouverture sont plus fort que tout !

7
Positif

Toujours de belles réflexions sur l'art et la vie étudiante

Un héros qui entame sa mue et se fait remarquer

Une nouvelle façon de faire de l'art : les installations

L'importance de ne pas aller trop loin par devoir ou passion

Negatif

Une narration un peu plate qui manque d'emphase

Une seconde partie banale sur la vie étudiante

L'autrice peine à mettre en scène des tranches de vie

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