Action PTT

« Parmi les 1038 compagnons de la Libération, on compte seulement six femmes » nus dit la scénariste Catherine Valenti, et c’est donc de l’une d’entre elles, Simone Michel-Lévy, dont le parcours nous est présenté dans cette BD. Dès 1940, alors qu’elle est en poste aux PTT (Postes, Télégraphes et Téléphones) à Paris, elle participe à la création d’un réseau de résistants dans cette administration.

Les auteurs ont choisi de nous présenter cette héroïne de l’ombre depuis sa jeunesse, en soulignant son courage constaté par ses compagnons de guerre et ses compagnes de déportation, en évoquant d’une case, enfin, sa mort par pendaison.

Toute jeune déjà, du fait de son histoire familiale, elle fait montre de sérieux, d’application et de maturité. Elle semble comprendre très tôt que l’émancipation se gagne par la culture et l’élèvement social, pour gagner le respect qui devrait pourtant être un du.

Femme en résistance et femme dans la résistance, elle met son courage, sa détermination, son abnégation, pour contrecarrer l’occupant allemand. Trahie, déportée, elle garde pourtant jusqu’au bout, cette détermination, visible dans cette lettre qu’elle laisse à ses parents : mes chers parents ne pleurez pas, c’est un ordre. Ne soyez pas tristes, moi je ne le suis pas : mon cœur est calme autant que mon esprit. Dans ma petite cellule, j’interroge le ciel. Je pense à tout ce qui est beau, à tout ce qui est clair. »

C’est donc un juste retour des choses qu’elle soit devenue, à titre posthume, Compagnon de la Libération, et que, créatrice du réseau de communication résistante, Action PTT, la rue d’Issy-Les-Moulineaux où s’est récemment installé le siège d’Orange, porte son nom.