Enfin la fin de la saga!

Pour la fin de cette série, François Bourgeon nous entraine dans les souvenirs de la Commune racontés par une vieille femme, souvenirs qu'elle a recueillis de la bouche d'une farouche communarde. Le lien avec les précédents tomes est que cette communarde est Isabeau, descendante de la 1e Isabeau de la série.

Ce diptyque m'a déçue par rapport au 1e cycle et même au 2e car je l'ai trouvé très (trop?) bavard. Je n'ai pas trouvé pratique d'avoir en fin d'album les traductions des échanges de protagonistes soit en breton, soit en argot. Cela m'a vraiment perturbé côté lecture que de devoir tourner sans cesse les pages pour aller comprendre ce qui s'était dit. J'aurais préféré des notes de bas de pages qui aurait permis une lecture plus fluide. J'ai fini par abandonner la lecture des traductions, c'était à peu près compréhensible pour l'argot mais pas du tout pour le breton.

En plus, je ne me suis pas passionnée pour les récits de la Commune car l'album est sorti 1 an trop tard. Il y a eu plein de sorties d'œuvres au moment de l'anniversaire des 150 ans en 2021. J'ai appris beaucoup de choses sur ce qui s'est passé en particulier grâce au documentaire d'ARTE : "Les damnés de la Commune". Les articles du site de la mairie de Paris sont encore disponibles : https://www.paris.fr/pages/les-150-ans-de-la-commune-l-origine-1-5-16961.

Les dessins sont toujours dans la lignée de la série et donne la part belle à une quantité énorme de personnages dont plusieurs ont réellement vécu (avec toutes les difficultés que cela pose aux créateurs puisqu'il faut respecter leur aspect physique).

J'ai une remarque pour l'auteur : une femme qui a eu une trompe sectionnée n'est pas forcément stérile si l'autre trompe n'a pas été endommagée… Donc Klervi aurait fort bien pu avoir des enfants. Mais, comme la fin est ambigüe, la stérilité permet de "respecter" la morale!

Une fin décevante pour moi, mais qui séduira sûrement d'autres lecteurs.