Le deuxième secret...

Après l'intérim de Harlan Ellison et Arthur Byron Cover, Dennis O'Neil a repris son run avec David Mazzucchelli aux dessins, une prestation écourtée dans Strange puisque les #210 à 214 sont toujours inédits à ce jour. Dans Daredevil #216, le scénariste signe une suite à la première apparition de Glorianna O'Breen publiée dans Daredevil #205. Le tueur qui se fait appeler le Gaël s'évade de prison en s'auto-mutilant. Matt Murdock apprend la nouvelle après son rendez-vous avec Glori mais il est trop tard car sa petite amie a disparu. Le deuxième tiers suit les efforts de Daredevil pour la retrouver...le suspense est bon et les ambiances urbaines nocturnes de Mazzucchelli bien travaillées...

Un indic habillé comme Robin des Bois (!) met DD sur la piste d'un agent de l'IRA appelé la Vieille Femme de Beare qui fait aussi partie des cibles du Gaël. La rencontre finale est musclée et après avoir assommé le Gaël, l'Homme sans Peur se lance à la poursuite de la Vieille Femme...qui se révèle être Glorianna ! Daredevil #217 reprend directement là où le chapitre précédent s'était arrêté. Glori révèle à Daredevil qu'elle organise des voyages pour que des membres de l'IRA puissent entrer et sortir des U.S.A. à leur guise. Comme dans le #205, le point de vue sur l'IRA est encore (très) léger mais ce n'est pas le sujet d'un épisode qui voit une partie des New-Yorkais pris de panique à cause d'une épidémie de cécité...

L'idée rappelle un vieux numéro du début des années 70 par Gerry Conway et Gene Colan. À l'époque, la cause était un produit chimique...ici, c'est une arme incapacitante contrôlée par un ennemi de Black Widow, le Cosaque, qui rend les personnes touchées aveugles, Natasha faisant elle-même partie des victimes. Le Cosaque demande une rançon et comme la Mairie de New York refuse, il déclenche son appareil dans un aéroport...où se trouve au même moment Glorianna et le Gaël...

Les deux histoires se rejoignent donc dans le dernier acte pour un final tout de même un brin expéditif...mais dans l'ensemble l'intrigue est plutôt bien ficelée et la partie graphique par David Mazzucchelli reste l'un des points forts de la série Daredevil en cette moitié des années 80.