La Dette.

Daredevil fait partie des personnages qui n'ont pas été envoyés sur la planète du Beyonder pendant les premières Guerres Secrètes. Mais comme beaucoup d'autres super-héros, il a reçu la visite de l'entité cosmique, omniprésent dans les comics Marvel pendant la saga Secret Wars II. Il est à noter que cet épisode de Daredevil a été co-écrit par Jim Shooter, le créateur du Beyonder. Dans une interview, Shooter a révélé qu'il avait réécrit l'histoire parce que Denny O'Neil avait "bâclé" le travail...d'après lui, le scénariste régulier de Daredevil n'en avait rien à faire du Beyonder et ne s'était pas montré inspiré quand il a été obligé de l'intégrer dans le run qu'il était sur le point de terminer...

Le séjour du Beyonder sur Terre tournait principalement autour du concept du désir sous toutes ses formes. L'être surpuissant avait fini par prendre le contrôle absolu de la planète mais l'expérience fut décevante. Le sosie de David Hasselhoff décide alors d'en devenir le maître de façon légale et il contacte le cabinet Nelson & Murdock. Parce qu'ils ont besoin d'argent, Foggy va tenter le coup (avant d'abandonner dans les dernières pages) mais Matt n'est pas intéressé. Intrigué, le Beyonder le suit en secret et comme souvent il agit un peu trop rapidement en lisant les pensées du héros aveugle et lorsqu'il croit que Matt accepte, il le récompense en lui redonnant la vue. 

S'ensuit une phase d'euphorie et de jolies scènes entre Matt et Glorianna O'Breen (revenue dans la série dans le #222 toujours inédit en V.F.). Murdock est subjugué par la beauté de ce qui l'entoure...jusqu'à ce qu'il décide que ce "cadeau" est trop beau et qu'il doit éviter toute compromission pour ne pas s'éloigner de sa mission de justicier. Daredevil demande alors au Beyonder de lui reprendre cette vue qu'il avait perdue lorsqu'il était adolescent.

Des tie-in de Secret Wars II, il y en a eu beaucoup (trop ?) et si ce n'est pas celui que je préfère (celui des 4 Fantastiques est plus mémorable pour moi), celui-ci réserve quelques beaux moments et une réplique finale qui touche juste. Du côté de la partie graphique, je préfère quand même quand David Mazzucchelli s'encre lui-même, les finitions de Kim DeMulder sur ce numéro étant un chouïa inégales...