Le cinquième volume de Karneval s'achevait par un appel à l'aide de Karoku au travers de Nai. Au moins, l'on attendra pas avant que les choses ne s'accélèrent. Dés le début du tome, l'assaut est donné, les membres de Circus s'introduisent dans le manoir des brumes et l'on assiste à une bonne grosse baston générale, du côté de chacune des équipes sur lesquelles la narration s'attardera l'une après l'autre. Les préparatifs de l'opération nous seront dévoilés dans un flashback judicieusement placé. De même que l'ajout de protagonistes, là encore bien intégré. C'est un fait, dans l'ensemble, le tome est très bien construit... tant que ça ne bouge pas. Le côté très chaotique de ce genre d'événement se répercute sur la narration dés lors qu'il se passe quelque chose d'un peu mouvementé, sachant que graphiquement, les combats sont toujours très brouillons et que la lisibilité des attaques en pâtit. C'est dommage, mais il faut être honnête: tout ce qui concerne l'assaut est archi-confus et l'on arrive à la fin sans trop savoir comment. Le tome sera tout de même l'occasion de découvrir la suite du raisonnement de Gareki, en expliquant de façon logique ce qui ressemblait fort à un retour en arrière incohérent dans le précédent. Et puis, de nouveaux mystères s'ajoutent autour du personnage de Karoku au moment même où l'on penserait en être quittes pour des réponses, Uro se révèle bien plus important que ce que l'on aurait supposé, et un nouvel ennemi dévoile son visage même si l'on avait d'ores et déjà quelques doutes concernant ce personnage-là, les indices disséminés ça et là étant tout de même assez gros. On regrettera d'ailleurs que la révélation manque autant de... panache, façon pétard mouillé. Le personnage méritait mieux. Terminons enfin sur un chapitre humoristique dont l'intérêt frôle le ras des pâquerettes, des mini-histoires bonus d'une page mignonettes pour compléter et des anecdotes sur l'enregistrement du troisième drama CD. Impressions tout aussi mitigées que pour le tome précédent. Il se passe enfin quelque chose, ce que l'on attendait depuis très longtemps, mais le résultat ne convainc pas vraiment. Ce n'est pas mauvais en soi, juste moyen tel quel et uniquement à cause de la mise en scène. L'édition de Ki-oon, par contre, est toujours aussi chouettos, impression nickel, papier de très bonne qualité, les sympathiques bonus de dessous de jaquette, et surtout cette page couleur archi-appétissante que seul le lectorat féminin saura apprécier à sa juste valeur... ;) Une fois de plus, l'envie de lire la suite demeure, et la série reste intéressante malgré ses défauts de mise en scène.