Le voyage de Baldassare se poursuit de ville en ville et de déconvenue en déconvenue. Dans ce deuxième tome, il quitte l’Orient pour l’Occident, où le charme du récit agit un peu moins. Le dessin tout en simplicité et nuance, en douceur des pastels et beauté des cartes postales des villes parcourues, touche tout autant que dans le premier opus. La représentation des voiliers et des villes vues de haut est très réussie. Le charme de l’histoire est moins prégnant lorsque l’on touche les côtes d’Angleterre, où le rythme du récit s’alanguit. On est impatient pourtant de connaître le contenu et les secrets du livre et la destinée des personnages. Un bon tome qui ne bénéficie peut-être pas tout simplement de l’effet de découverte du premier, mais qui surprend toujours par la délicatesse du trait et l’étrangeté de l’histoire de cet homme casanier, jeté sur les routes de l’aventure sentimentale et « religieuse ».