Ce dernier tome met un terme à une très bonne série. Il n'y a aucun reproche à formuler, il ne tombe dans aucun des écueils d'album de clôture de série courte. Pas de "tadam", ni de scénario bouclé "vite fait bien fait". Il prend le temps. Le temps de monter un nouveau plan pour s'évader. Le temps de faire un aller -retour dans le passé commun d'Adrien et Honoré. Le temps de retrouver Auguste. Le temps de dire au-revoir à Angèle. Et pourtant, il ne manque pas de rythme. L'évasion ultime entamée, on retrouve la cadence folle de la course poursuite, le rythme cardiaque s'accélère pour ne redevenir le métronome qu'on connaît qu'une fois rassuré par la tournure des événements. Les dessins, de plus en plus expressifs, jouent également la carte du travail bien fait. Anne-Laure Bizot - Anlor - signe ici un très bon premier triptyque et nul doute, qu'avec un pareil talent, on ait de nouveau la joie de retrouver ce trait anguleux et élégant. C'est une très bonne série. Bravo.