Red box
La société humaine, sa violence et ses tares, inspirent des scènes dont la cruauté provoque l’effroi ou le rire, poussant dans ses retranchements la mécanique du fantasme. Le sado-masochisme ne recouvre ici aucune réalité, puisant dans l’onirisme une forme de poésie macabre. Stimulé par la censure qui sévit au Japon – il est prohibé de montrer les sexes – Saeki fait de l’interdit une contrainte artistique et déporte vers l’absurde et l’onirisme le plus vieux sujet du monde. Son style unique, qui rappelle à beaucoup d’européens la fameuse «ligne claire» d’Hergé et Joost Swarte, est étrange tant pour le lecteur japonais que pour le lecteur occidental, chacun trouvant dans ce trait à la simplicité parfaite une forme d’exotisme inédit. Cette perception ne s’explique que par l’originalité absolue d’un imagier extravagant, sorti tout droit de la plume d’un artiste qui a consacré sa vie à tracer au plus près «ce qui se déroule dans sa tête lorsqu’il ferme les yeux».
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