Fortress of apocalypse T.1

Encore un énième mange de zombie ? Skeet vous dit tout

 
Condamné à tort, Yoshiaki Maeda intègre le Centre de redressement pour mineurs Shôrangakuen où sont rassemblés tous les délinquants du Kantô. Face à la violence quotidienne, Yoshiaki goûte de plus en plus au désespoir. Un jour, un véhicule d'escorte fait une entrée fracassante. Il en sort... un mort vivant dévoreur de chaire humaine !
Dans un monde cauchemardesque, les délinquants vont devoir lutter pour survivre !

Même si le mot n'est pas clairement employé dans le résumé ci-dessus, nous sommes ici dans un manga de zombies. Comme toujours, quand on sort d'une période ayant vu passer d'innombrables séries traitant du même sujet, on a tendance à être méfiant et plus critique vis-à-vis d'un nouveau venu comme celui-ci. Mais l'intérêt ici est justement de ne pas laisser ce genre de considérations l'emporter même si on ne peut pas éviter la comparaison avec d'autres oeuvres.

Je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps : ce premier tome de Fortress of apocalypse est bien décevant sur plusieurs plans. Alors qu'on pouvait déceler une certaine originalité dans le scénario, ce qui en est fait par la suite laisse dubitatif. En effet, l'action prend place dans un centre de redressement pour mineur où Yoshiaki Maeda vient d'entrer à tort selon ses dires. Mais tout ceci n'a pour le moment aucune influence sur le scénarion puisque cela part directement en tuerie au bout de quelques pages. Les jeunes enfermés dans le centre vont être confrontés à des zombies venus de l'extérieur mais après avoir refermé la porte, ils sont comme dans une cage.
 

APOCALYPSE NO TORIDE © Yu KURAISHI / Kazu INABE / Kodansha Ltd.


On est jetés au coeur de l'action sans rien apprendre sur les personnages et on en oublie même le contexte "carcéral". On se dit juste que le seul intérêt d'avoir choisir un centre de redressement comme environnement pour l'histoire sera de pouvoir proposer des personnages violents et non conventionnels. On se demande aussi si le fait que Yoshiaki ait été incarcéré à tort aura une quelconque importance pour la suite... mais ne nous emballons pas, ce n'est que le premier tome. Globalement, il manque quand même une réelle mise en place. Le scénariste aurait pu un peu plus décrire les conditions de vie dans la maison de redressement car au final, cet aspect reste plus qu'anecdotique.

Graphiquement parlant, rien de bien transcendant. Il manque quelque chose pour rendre l'atmosphère réellement oppressante. Un manga de zombie peut se permettre d'avoir un scénario léger si la narration est bien rythmée et les scènes d'action bien travaillées mais ici, tout reste très classique.

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