TUMATXA : L'EMISSION ! - EPISODE 20 : Le tour du Roi et l’écrou de Ferrari !!

 

Cette semaine, c’est la vingtième édition de « Tumatxa! » pour la saison en cours, mais point d’émission spéciale ce soir (il y en aura une très bientôt, mais chut, je n’ai rien dit) : c’est au contraire la formule la plus classique qui nous occupe mais… quel programme !! si vous voulez mon avis en toute objectivité…

Ciné, BD, littérature, musique : tel est le menu de votre soirée, bande de petits veinards !

Pour le cinéma, c’est avec une joie immense que nous nous penchons sur le dernier-né de la filmographie du non moins immense Michael Mann, avec son « Ferrari », biopic atypique du célèbre Enzo Ferrari. Vous n’y connaissez que pouic aux courses de bagnoles ou aux voitures de luxe ? Rassurez-vous, moi non plus, et ça n’en rend pas moins passionnant le film… Biopic resserré sur l’année 1957 (un pivot dans la vie de l’italien), « Ferrari » est un film hanté par la Mort et le thème du deuil, un puits sans fond sur le plan thématique, mais aussi une démonstration de maîtrise formelle affolante, et un mélodrame déchirant malgré sa retenue apparente. N’écoutez pas les pisse-froids qui n’ont pas su goûter à ses charmes, ce film est une bombe !!

Pour la BD, nous abordons pour la première fois le cas de l’américain Tom Scioli, dont une bonne part du corpus est liée à sa passion dévorante (le mot est presque faible) pour le travail gargantuesque de Jack Kirby, le King des comics en personne. La preuve avec les deux albums que nous examinons ce soir : le bien-nommé « Jack Kirby » est une biographie en BD (quelle idée lumineuse) du King, où Scioli sort paradoxalement de sa zone de confort sur le plan graphique (comprendre : il ne fait pas que du Kirby), et « Fantastic Four : Grand Design » se propose de réinterpréter l’un des titres les plus fondamentaux du partenariat Lee/Kirby (par ailleurs disséquée dans la bio susnommée) avec déférence mais aussi un zeste de folie narrative pure. On reviendra à l’occasion sur le travail de Tom Scioli, c’est une certitude.

Pour la littérature, à la faveur de la récente adaptation (libre) de « La Bête dans la jungle » par Bertrand Bonello, évoquons le travail d’Henry James, avec le classique absolu des ghost-stories, « Le Tour d’écrou ». Histoire de fantômes ultra-classique (normal puisque c’est ce récit qui en fixe les codes) et sommet d’ambiguïté littéraire, « Le Tour d’écrou » n’a pas usurpé sa réputation, comme nous le verrons à la faveur d’une chronique qui loin d’en épuiser toutes les pistes interprétatives possibles aura quand même peut-être le mérite d’instiller le doute dans l’esprit du lecteur trop sûr de son fait…!!! Chef-d’oeuvre, à n’en point douter.

Le tout est bien évidemment infusé de bonne zique, comme de coutume : les vieilles gloires du heavy metal british, j’ai nommé Judas Priest, reviennent avec un album étonnamment convaincant, comme en atteste le morceau-titre survitaminé « Invincible Shield » ; Lisa Gerrard nous envoûte avec le sublime « Sacrifice », que l’on retrouve sur la BO de « Ferrari », comme dans d’autres films de Michael Mann d’ailleurs ; Ben Frost revient avec le très étrange « Scope Neglect », et on en écoute « Tritium Bath », peut-être le plus impressionnant tour de force sonore de l’album ; enfin, on termine en beauté avec l’épique « The Unheimlich Kingdom » de Psychic Lemon, entre kraut-rock et psychédélisme noir, morceau conclusif de l’album homonyme tout récent…!!!

« Face your fate
Bain or sacrifice
To the hilt, stain the sword
Charge your soul
Purge infinity
Clarion’s cry, strike the chord »

EPISODE 20 !!!

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